Le bureau de l'association Juifs pour Jésus à Paris dégradé par des graffitis antisémites

Le bureau des Juifs pour Jésus à Paris, en France, a été dégradé par des images antisémites cette semaine. Cet acte de vandalisme vient s'ajouter à une série d'autres actes commis contre des Juifs ou des organisations juives en France, preuve de la montée alarmante de l'antisémitisme dans le pays. L'image peinte à la bombe n'est pas seulement dégradante et humiliante pour les Juifs du monde entier, elle constitue également une destruction flagrante de biens. La police a été appelée mardi matin pour déposer une plainte officielle et recueillir des preuves.
L'attaque a été découverte lorsque le directeur du chapitre français des Juifs pour Jésus (JFJ), accompagné d'un autre collègue, est arrivé pour rencontrer une femme juive qui cherchait des réponses sur le Messie.
Fille de deux survivants de l'holocauste, cette femme, selon le directeur de JFJ, « a été violemment affectée par des actes douloureux d'antisémitisme ».
Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a publié une déclaration forte en réponse à l'attaque et a demandé de prier non seulement pour leur équipe, mais aussi pour tous les juifs de France.
« Ce matin, nous invitons tous les chrétiens à prier contre le climat de haine qui règne aujourd'hui en France.
« Malgré la haine croissante, notre équipe à Paris reste fidèle à la mission : partager l'Evangile avec foi et détermination. Merci de prier pour que nous soyons fortifiés et protégés dans ce contexte difficile, et que davantage de personnes juives puissent découvrir la paix en Jésus. »
Même les juifs qui croient en Jésus ne sont pas épargnés par la montée alarmante de la violence antisémite qui balaie la France, où les rapports sur de tels incidents ont augmenté de 1000% au cours de la seule année dernière - largement déclenchée par l'invasion et l'attaque du Hamas sur les communautés de l'enveloppe de Gaza dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.
Le week-end dernier, le rabbin Arié Engelberg, d'Orléans, en France, a été frappé à coups de pied et de poing et mordu par un jeune Palestinien alors qu'il rentrait de la synagogue avec son fils de neuf ans.
Des avertissements concernant la montée de l'antisémitisme en France avaient été lancés quelques mois auparavant. En juillet 2023, le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en garde contre « les manifestations et les vagues d'antisémitisme qui déferlent sur la France », citant des incidents tels que le vandalisme d'un mémorial de la Seconde Guerre mondiale.
En novembre 2023, un mois seulement après l'attaque du Hamas, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, notait que l'antisémitisme et la haine des juifs explosaient en France.
Cette tendance s'est poursuivie en 2024. En août, le Service de protection de la communauté juive de France (SPCJ) a indiqué que l'antisémitisme semblait être la « nouvelle routine » en France.
En juillet 2024, avant les Jeux olympiques de Paris, des athlètes israéliens ont reçu de nombreuses menaces de mort, ce qui a suscité une vive inquiétude au sein de la communauté juive. À la même époque, le grand rabbin Moshe Sebbag, de la Grande Synagogue de Paris, a lancé un avertissement qui donne à réfléchir: « Il n'y a pas d'avenir pour les Juifs en France : « Il n'y a pas d'avenir pour les Juifs en France », exhortant les jeunes à “partir en Israël ou dans un pays plus sûr”.
Quelques mois plus tard, en novembre 2024, les autorités françaises ont déployé 4 000 policiers pour assurer la sécurité d'un match de football entre la France et Israël au Stade de Paris. Cette décision fait suite à un incident violent survenu à Amsterdam, où des supporters israéliens ont été brutalement attaqués par la foule.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.