Netanyahou rejette les conditions "délirantes" du Hamas pour un accord sur la libération des otages et déclare qu'une "victoire totale" est possible dans les mois à venir.
Le secrétaire d'État Antony Blinken estime qu'il est encore possible de parvenir à un accord, malgré les conditions du Hamas.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté les conditions posées par le Hamas pour un accord prévoyant la libération des otages israéliens encore détenus à Gaza, les qualifiant de "délirantes".
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, qui est actuellement en visite en Israël pour la cinquième fois depuis le début de la guerre, a qualifié ces conditions de "non-starters".
Le Hamas aurait exigé un retrait total des forces de l'armée israélienne de la bande de Gaza, un cessez-le-feu de plusieurs mois et la libération de milliers de prisonniers palestiniens impliqués dans le terrorisme et ayant "du sang sur les mains". Le groupe terroriste a également exigé que l'UNRWA, l'agence des Nations unies gérée par les Palestiniens, continue à jouer son rôle à Gaza, bien qu'elle soit fondamentalement compromise.
Lors d'une conférence de presse, M. Netanyahou a déclaré qu'une capitulation à de telles conditions ne conduirait pas à la libération d'autres otages, mais ne ferait qu'inciter le Hamas à perpétrer un autre massacre à l'avenir.
"Je voudrais insister à nouveau sur le fait qu'il n'y a pas d'autre solution que la victoire totale. Si le Hamas survit à Gaza, ce n'est qu'une question de temps avant le prochain massacre, et l'axe maléfique de l'Iran et de ses mandataires poursuivra sa campagne de tuerie et d'agression sans entrave", a-t-il souligné.
Néanmoins, le premier ministre israélien a ajouté qu'Israël continuerait à suivre les voies diplomatiques pour parvenir à un accord acceptable. Et ce, tout en continuant à exercer une forte pression militaire sur le Hamas.
Le secrétaire d'État Blinken a exprimé un optimisme prudent lors d'une autre conférence de presse à Tel-Aviv, déclarant que la réponse du Hamas "crée un espace pour la conclusion d'un accord". Il a promis de "travailler sans relâche jusqu'à ce que nous y parvenions".
Les terroristes du Hamas ont enlevé 253 otages le 7 octobre. Parmi eux, 132 sont toujours retenus en captivité à Gaza depuis plus de quatre mois. Au moins 29 d'entre eux sont présumés morts, le Hamas conservant leurs corps. Le Hamas retient également quatre otages d'avant la guerre, dont deux soldats de Tsahal, Hadar Goldin et Oron Shaul, tués lors de la guerre de 2014.
S'adressant aux familles des otages, M. Netanyahou a déclaré : "Vos proches sont toujours devant mes yeux. Je regarde vos yeux... je regarde leurs photos... mon cœur est déchiré et pincé. Nous ne cesserons pas d'œuvrer pour la libération de nos otages - même maintenant."
"Seule une victoire totale nous permettra de rétablir la sécurité en Israël, au nord comme au sud", a-t-il ajouté.
M. Netanyahou a précisé sa définition d'une victoire totale sur le Hamas et a indiqué qu'elle était à portée de main dans les mois à venir.
Selon le premier ministre israélien, les forces de défense israéliennes ont tué, blessé ou arrêté plus de la moitié des forces de combat du Hamas à Gaza. Elles ont également réduit en miettes 18 des 24 bataillons du Hamas.
Les semaines à venir devraient être marquées par de nouveaux combats dans le sud de la bande de Gaza, a-t-il laissé entendre. Dans la ville de Khan Younis - le principal bastion du Hamas - et dans la ville frontalière de Rafah, près de l'Égypte - les derniers bastions du Hamas.
M. Blinken a déclaré mercredi qu'il avait insisté auprès d'Israël "pour qu'il renforce la protection des civils et apporte davantage d'aide à ceux qui en ont besoin" dans la bande de Gaza. Il a ajouté que le nombre de "civils innocents tués reste trop élevé".
M. Blinked a demandé à Israël d'ouvrir un poste frontière supplémentaire afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire et d'accélérer l'entrée de l'aide en provenance de Jordanie. Il a également souligné qu'Israël devait "veiller à ce que l'acheminement de l'aide vitale à Gaza ne soit pas bloqué pour quelque raison que ce soit, par qui que ce soit".
Selon les évaluations des services de sécurité israéliens, jusqu'à 60 % de l'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza est détournée et volée par le Hamas. M. Netanyahu a ordonné à l'armée israélienne de trouver des solutions pour prévenir ou réduire ce phénomène dans toute la mesure du possible.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.