Les États-Unis saluent les efforts déployés par Israël pour réduire les dommages causés aux civils à Gaza après les propos de M. Biden sur les "bombardements aveugles".
Le conseiller américain à la sécurité nationale, M. Sullivan, doit se rendre en Israël sur fond de désaccords croissants
Le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, John Kirby, a salué les efforts déployés par Israël pour réduire les dommages causés aux civils palestiniens pendant la guerre dans la bande de Gaza, suggérant qu'Israël pourrait même avoir pris des mesures plus poussées que les États-Unis ne l'auraient fait dans une situation similaire.
Prenant acte de la nouvelle carte numérique mise au point par les FDI pour localiser les zones où les civils de Gaza devraient être évacués, M. Kirby a déclaré : "C'est en quelque sorte un signe avant-coureur de l'évacuation des civils de Gaza : "C'est en fait une façon de télégraphier ses coups. Il y a très peu d'armées modernes dans le monde qui feraient cela. Je ne sais pas si nous le ferions".
Lors de la conférence de presse de mercredi, il a été demandé à M. Kirby si Israël avait adapté ses méthodes de guerre aux suggestions de Washington.
White House NSC spokesperson John Kirby: Israel is taking steps to protect civilians that even the US might not have. pic.twitter.com/8gkrheRFjc
— Eli Kowaz (@elikowaz) December 14, 2023
Kirby a répondu : "Ils ont été réceptifs... Par exemple, leur mouvement dans le nord de Gaza a été moins important que prévu... Nous avons envoyé des officiers militaires qui avaient l'expérience de Mossoul, Falloujah... et nous pensons que les Israéliens ont pris en compte les leçons apprises".
Les commentaires du porte-parole américain lors du briefing ont semblé atténuer l'impact de la déclaration du président américain Joe Biden la veille, lorsqu'il a déclaré qu'"Israël commence à perdre son soutien à cause des bombardements aveugles".
M. Biden a également exprimé son inquiétude quant à l'actuelle coalition gouvernementale conservatrice d'Israël, qui s'oppose à une solution à deux États, et à la réplique du Premier ministre Benjamin Netanyahu concernant l'avenir de l'enclave côtière : "Gaza ne sera ni un Hamastan ni un Fatahstan".
Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, doit arriver en Israël jeudi pour diriger la dernière série de discussions de haut niveau entre les deux pays sur l'intensité des combats à Gaza et les projets pour le lendemain. Le général Charles Q. Brown, président de l'état-major interarmées des États-Unis, arrivera en Israël vendredi, tandis que le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, devrait s'y rendre la semaine prochaine.
Jeudi, M. Sullivan doit rencontrer les membres du cabinet de guerre israélien pour discuter de plusieurs questions litigieuses, a rapporté la chaîne de télévision israélienne Channel 13. Il s'agit notamment de l'opération terrestre en cours à Gaza, de l'augmentation de l'aide humanitaire et de la question de savoir qui contrôlera la bande de Gaza après la guerre. Selon Kan News, le diplomate américain souhaiterait entendre directement les dirigeants israéliens sur la façon dont ils estiment que la guerre se déroule et si les objectifs militaires sont atteints.
Un autre sujet de controverse entre Washington et Jérusalem est la recherche d'une solution diplomatique au conflit entre Israël et le groupe terroriste Hezbollah au Liban.
Après que des médias arabes ont rapporté à plusieurs reprises que l'envoyé américain Amos Hochstein avait présenté aux responsables libanais un plan de résolution du conflit, les responsables américains ont démenti avoir proposé un tel plan.
Les réactions en Israël ont été extrêmement négatives car, selon les rapports, le plan impliquerait de nombreuses concessions territoriales en échange de la mise en œuvre par le Hezbollah de la résolution 1701 des Nations unies, que le groupe terroriste a largement ignorée jusqu'à présent.
Bien qu'elle ait publiquement soutenu Israël dans la guerre contre le Hamas, l'administration Biden a subi des pressions internes de la part des jeunes électeurs et des progressistes qui exigent que les États-Unis appellent à un cessez-le-feu.
Les dirigeants de l'aile gauche du parti démocrate ont même suggéré que la politique de M. Biden mettait en péril sa campagne de réélection en novembre prochain, et un groupe de membres du personnel a organisé une veillée pour Gaza et a appelé à un cessez-le-feu devant la Maison Blanche mercredi, selon le Wall Street Journal.
Autre signe de soutien à Israël, lors de la conférence de presse, M. Kirby a visiblement porté au cou une plaque portant l'inscription "Bring them home now" ("Ramenez-les à la maison maintenant"), qui lui avait été offerte la veille par la famille d'un otage israélo-américain toujours détenu par le Hamas dans la bande de Gaza.
Les commentaires de M. Biden, qui ont suscité la colère de nombreux Israéliens, "reflètent la réalité de l'opinion mondiale, qui a aussi son importance", a déclaré M. Kirby.
"Notre soutien à Israël n'a pas diminué, mais nous avons exprimé nos préoccupations quant à la poursuite de cette campagne militaire, tout en reconnaissant que c'est le Hamas qui l'a commencée et qu'il la poursuit."
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.