Les États-Unis refusent des visas à des dizaines de colons juifs accusés d'avoir attaqué des Palestiniens
Des dizaines de Palestiniens seront également interdits de voyage aux États-Unis pour avoir commis des actes de violence contre des Israéliens.
Plusieurs dizaines de colons juifs israéliens, résidant en Judée et en Samarie, seront interdits de voyage aux États-Unis en raison d'actes violents contre les Palestiniens, a annoncé mardi le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
"Les membres de la famille immédiate de ces personnes peuvent également être soumis à ces restrictions", a déclaré M. Blinken lors d'un point de presse.
Les mêmes restrictions seront également appliquées à des dizaines de Palestiniens soupçonnés d'avoir participé à des actes de violence contre des Israéliens.
Les États-Unis "se sont toujours opposés aux actions qui sapent la stabilité en Cisjordanie, y compris les attaques de colons israéliens contre des Palestiniens et les attaques de Palestiniens contre des Israéliens", a ajouté M. Blinken.
Cette décision fait suite à plusieurs appels lancés par le gouvernement américain à Israël pour qu'il mette un frein à la violence en Judée et en Samarie, connue sous le nom international de Cisjordanie, qui s'est intensifiée depuis l'invasion surprise et le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre.
Il y a deux semaines, le président américain Joe Biden a demandé à plusieurs secrétaires de cabinet de préparer des sanctions "contre des individus ou des entités qui, directement ou indirectement, se sont engagés dans des actions qui menacent la sécurité ou la stabilité en Cisjordanie, qui intimident les civils en Cisjordanie ou qui entravent, perturbent ou empêchent de manière significative les efforts visant à parvenir à une solution à deux États", selon un rapport d'Axios.
Selon l'Institut d'études de sécurité nationale (INSS), un groupe de réflexion israélien, les incidents violents commis par des Juifs - y compris les menaces, la destruction de biens mais aussi l'utilisation de tirs réels - ont augmenté de plus de 700 % en novembre, pour atteindre un total de 149 incidents.
La semaine dernière, l'ambassadeur d'Israël aux États-Unis, Mike Herzog, a remis à des responsables américains un document contenant des informations détaillées sur ces incidents et sur les mesures prises par le gouvernement pour y remédier, a rapporté Axios.
Selon le document, le nombre d'incidents a diminué au cours des dernières semaines, mais reste supérieur au niveau d'avant le 7 octobre.
Cette décision intervient alors que l'administration Biden exerce une pression croissante sur le cabinet de guerre israélien pour qu'il mette un terme à la guerre dans la bande de Gaza, que les États-Unis ont publiquement soutenue.
Le ministre israélien de la guerre, Benny Gantz, a commenté les sanctions américaines contre les colons lors d'une conférence de presse mardi soir.
"Nous n'avons pas besoin d'aide extérieure pour lutter contre cette situation", a souligné M. Gantz.
"Je demande aux Américains de ne pas recourir au concept de "violence des colons". Cela ne représente pas la colonisation en Judée et en Samarie. Cette expression qui attribue la violence à un groupe de Judée et de Samarie n'est pas vraie. Je signe les ordres, il y a pas mal d'extrémistes qui viennent de l'extérieur de la région".
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.