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Contournant le Congrès pour la deuxième fois, l'administration Biden accélère l'aide militaire à Israël dans le contexte de la guerre de Gaza

Une unité d'artillerie israélienne tire des obus en direction de la bande de Gaza près de la frontière entre Israël et Gaza, dans le sud d'Israël, le 21 décembre 2023. (Photo : Chaim Goldberg/Flash90)

L'administration américaine de M. Biden va procéder à sa deuxième exportation accélérée de munitions à destination d'Israël, dans le cadre de la guerre en cours avec l'organisation terroriste Hamas.

Vendredi, la Maison Blanche a décidé de contourner l'examen plus long du Congrès concernant les exportations d'armes.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a fait valoir que la situation d'urgence au Moyen-Orient exigeait l'exportation immédiate d'obus d'artillerie de 155 mm et d'autres équipements vers Israël, pour un montant de 147,5 millions de dollars. Début décembre, le chef de la diplomatie américaine a donné son feu vert à l'exportation accélérée de 14 000 obus de chars d'assaut à l'armée israélienne, pour une valeur de 106 millions de dollars.

Les débats animés au sein du Congrès sur les politiques américaines en matière d'immigration et de sécurité des frontières ont retardé l'approbation par le Congrès de la demande du président américain Joe Biden d'obtenir un programme d'aide de près de 106 milliards de dollars pour l'Ukraine, Israël et les questions de sécurité nationale.

L'administration Biden a proposé une aide militaire de 14,3 milliards de dollars à l'État juif, qui doit faire face à des guerres sur plusieurs fronts contre le Hamas, le Hezbollah, les Houthis et les milices terroristes soutenues par l'Iran en Syrie.

Toutefois, M. Biden est soumis à la pression des législateurs démocrates progressistes qui exigent que l'aide militaire à Israël soit liée à une réduction des pertes civiles dans la bande de Gaza, densément peuplée. Bien qu'Israël cherche à minimiser les pertes civiles, la tâche est très difficile car le Hamas continue d'utiliser délibérément des civils comme boucliers humains et de s'incruster dans des lieux civils tels que les hôpitaux, les écoles et les mosquées.

Les États-Unis ont tenté de trouver un équilibre entre le soutien militaire à Israël et l'aide humanitaire à la population civile de la bande de Gaza.

Début décembre, les États-Unis avaient fourni aux forces de défense israéliennes un total de 15 000 bombes depuis le début de la guerre. À l'époque, la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, avait souligné l'engagement de Washington à fournir à Israël les moyens de se défendre tout en accordant la priorité aux civils de Gaza.

"Le président Biden et moi-même avons été clairs", a déclaré Mme Harris. "Israël a le droit de se défendre et nous resterons fidèles à cette conviction. Le président Biden et moi-même avons également été clairs : lorsqu'Israël se défend, la manière importe", a souligné le vice-président.

L'administration Biden est soumise à une pression intérieure et internationale croissante pour appeler à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. S'il était conclu prématurément, il permettrait à l'organisation terroriste Hamas de rester une menace puissante pour la population civile israélienne, en particulier pour les Israéliens résidant dans les communautés adjacentes à la frontière de la bande de Gaza.

En début de semaine, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, et le ministre israélien des affaires stratégiques, Ron Dermer, se sont rencontrés pour discuter d'une "phase différente" de la guerre entre Israël et le Hamas. Les hauts fonctionnaires américains et israéliens auraient discuté de "la transition vers une phase différente de la guerre afin de se concentrer au maximum sur les cibles de grande valeur du Hamas".

La Maison Blanche souhaite que les FDI passent d'opérations militaires de grande envergure à des opérations plus ciblées contre certains hauts responsables terroristes du Hamas. L'objectif global de cette nouvelle stratégie est de réduire le nombre de victimes civiles dans la bande de Gaza. MM. Sullivan et Dermer ont également discuté des moyens d'accroître l'afflux d'aide humanitaire à Gaza.

Toutefois, plus tôt en décembre, M. Blinken a nié que Washington dictait la durée de la guerre d'Israël contre le Hamas à Gaza.

"Nous avons ces discussions avec Israël, notamment sur la durée et sur la manière dont il mène sa campagne contre le Hamas. C'est à Israël de prendre ces décisions", a souligné M. Blinken.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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