All Israel

Ne se montrant pas réceptifs au plan "Jour d'après" de Netanyahou, les États-Unis insistent pour que l'Autorité palestinienne soit impliquée dans l'après-guerre à Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu réunit le cabinet de guerre à la Kirya à Tel Aviv, le 25 janvier 2024. (Photo : Amos Ben-Gershom/GPO)

La Maison Blanche a accueilli froidement le plan d'après-guerre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour la bande de Gaza.

Si Washington et Jérusalem souhaitent tous deux que la bande de Gaza soit débarrassée de l'organisation terroriste du Hamas, des désaccords subsistent quant à la question de savoir qui devrait être responsable de la bande de Gaza une fois la guerre terminée.

M. Netanyahou a souligné que ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne (AP) dirigée par le Fatah ne devraient être autorisés à diriger la bande de Gaza après la guerre, car ces deux entités embrassent le terrorisme et s'opposent à l'existence d'Israël.

Le plan Netanyahou pour l'après-guerre à Gaza insiste donc sur le fait que l'enclave devrait finalement être dirigée par des personnes locales ayant une "expérience administrative" et n'ayant aucun lien avec "des pays ou des entités qui soutiennent le terrorisme".

En revanche, l'administration Biden et une grande partie de la communauté internationale insistent sur le fait que l'Autorité palestinienne est un partenaire de paix et qu'elle devrait être autorisée à créer un État à Gaza et en Cisjordanie.

S'adressant à des journalistes vendredi, le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, John Kirby, a rappelé la position de Washington selon laquelle "le peuple palestinien doit pouvoir s'exprimer et voter... par l'intermédiaire d'une Autorité palestinienne revitalisée".

Kirby a en fait déclaré que l'administration Biden était prête à voir le Hamas éliminé de la scène, mais qu'elle ne voulait pas qu'Israël gouverne la bande de Gaza ou en réduise la taille.

Selon Kirby, les États-Unis ne "croient pas en une réduction de la taille de Gaza... nous ne voulons pas voir de déplacements forcés de Palestiniens en dehors de Gaza et, bien sûr, nous ne voulons pas voir Gaza dominée, gouvernée ou régie par le Hamas".

Israël a souligné qu'il ne souhaitait pas gouverner les quelque deux millions d'habitants de Gaza, mais Jérusalem a indiqué qu'une présence à long terme des forces de défense israéliennes dans certaines parties de Gaza serait nécessaire pour rétablir et maintenir la sécurité d'Israël.

Le plan Netanyahou pour l'après-guerre à Gaza met l'accent sur la "liberté indéfinie" pour l'armée israélienne d'opérer dans l'enclave afin d'empêcher de futurs massacres comme celui du 7 octobre. De nombreux experts militaires ont conclu que le Hamas a pu transformer Gaza en une base terroriste hautement militarisée en raison de l'absence de présence militaire des FDI à Gaza pendant près de vingt ans.

Si Washington n'a pas défini une "Autorité palestinienne revitalisée", il a laissé entendre qu'il souhaitait que le régime de l'Autorité palestinienne, dirigé par le chef du Fatah, Mahmoud Abbas, accepte la paix avec Israël et assume la responsabilité de la sécurité et du développement socio-économique de sa propre population.

Certains affirment que l'AP a rejeté la paix avec Israël dans le passé et qu'elle est incapable d'offrir un avenir viable à sa propre population en raison de la corruption.

Selon un sondage réalisé en novembre par le Monde arabe pour la recherche et le développement (AWRAD), plus de 87 % de la population arabe de Gaza et de Cisjordanie ont une opinion négative de l'AP, tandis que 75 % soutiennent le Hamas et le massacre perpétré par le groupe terroriste le 7 octobre.

Entre-temps, l'Autorité palestinienne a rejeté la proposition de M. Netanyahou concernant Gaza, la qualifiant de "plan visant à prolonger le génocide contre notre peuple et de tentative de gagner plus de temps pour mettre en œuvre les plans de déplacement", recyclant les fausses accusations de "génocide" portées contre l'État juif par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice.

Le Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Mohammad Shtayyeh, a récemment déclaré que la communauté internationale devrait cesser de se concentrer sur les massacres perpétrés par le Hamas.

"Il ne faut pas continuer à se focaliser sur le 7 octobre", a déclaré M. Shtayyeh, qui a ajouté que l'Autorité palestinienne était prête à former un gouvernement d'unité avec les dirigeants du Hamas.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

All Israel
Recevez les dernières infos et mises à jour
    Latest Stories