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Netanyahou souhaiterait que des fonctionnaires locaux dirigent Gaza à la place du Hamas ou de l'Autorité palestinienne.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dirige une conférence gouvernementale sur la base de Hakirya à Tel Aviv, le 7 janvier 2024. (Photo : Yariv Katz/POOL)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu souhaiterait que des "fonctionnaires locaux" n'ayant aucun lien avec des groupes terroristes gèrent les affaires quotidiennes de la bande de Gaza "au lendemain" de la guerre menée par le Hamas. La vision du premier ministre d'une Gaza d'après-guerre a été présentée sous la forme d'un document d'une page au cabinet de sécurité et se concentrerait sur l'identification de fonctionnaires gazaouis non affiliés ayant une "expérience administrative" et n'ayant pas de liens avec "des pays ou des entités qui soutiennent le terrorisme".

Si l'administration américaine de M. Biden a soutenu la guerre menée par Israël contre l'organisation terroriste Hamas, Washington a également fait pression sur Jérusalem pour qu'elle commence à planifier un accord politique à Gaza une fois la guerre terminée.

M. Netanyahou a indiqué qu'il ne souhaitait pas qu'Israël reprenne la responsabilité des quelque deux millions d'habitants de la bande de Gaza. Alors qu'une grande partie du monde se rend compte que le Hamas ne peut plus rester au pouvoir, M. Netanyahu rejette également la proposition internationale selon laquelle le gouvernement de l'Autorité palestinienne (AP) à Ramallah, dirigé par le président du parti Fatah, Mahmoud Abbas, prendrait en charge la bande de Gaza dans l'ère de l'après-Hamas.

"Gaza ne sera ni un Hamastan ni un Fatahstan", a promis M. Netanyahu en décembre.

"Après le grand sacrifice de nos civils et de nos soldats, je ne permettrai pas l'entrée à Gaza de ceux qui éduquent au terrorisme, soutiennent le terrorisme et financent le terrorisme", a ajouté le premier ministre, en référence à l'incitation de l'Autorité palestinienne contre Israël et aux récompenses financières accordées à quiconque assassine des Juifs, sur la base d'une politique de "paiement à l'assassin".

L'attention de la communauté internationale se porte actuellement sur Rafah, la ville de Gaza la plus méridionale, proche de la frontière égyptienne. Selon les forces de défense israéliennes, Rafah est le dernier grand bastion du Hamas dans l'enclave côtière. Israël s'est engagé à démanteler les dernières forces terroristes du Hamas, mais la présence de plus d'un million de civils gazaouis complique l'objectif de la guerre. En outre, les dirigeants du Hamas utiliseraient les derniers otages israéliens comme boucliers humains à Rafah.

En raison de sa position stratégique près de la frontière égyptienne, Rafah sert également d'oléoduc pour le Hamas, qui effectue une contrebande massive de biens militaires et civils par le biais de tunnels frontaliers situés en dessous de Rafah. Les experts militaires israéliens ont donc conclu que la prise de Rafah était essentielle pour démanteler le Hamas en tant que force politique et militaire.

Le nouveau document israélien "Le jour d'après" aborde ce défi en déclarant que "le bouclage du sud sera constitué de mesures visant à empêcher la contrebande en provenance d'Égypte - à la fois sous terre et en surface, y compris au point de passage de Rafah".

L'AP a rejeté la proposition d'après-guerre de Netanyahou pour Gaza comme "un plan visant à prolonger le génocide contre notre peuple et une tentative de gagner plus de temps pour mettre en œuvre les plans de déplacement", répétant les fausses accusations de génocide à l'encontre d'Israël.

Ramallah a ajouté que le plan de Gaza de Netanyahou est "une manœuvre flagrante pour intercepter et contrecarrer les efforts américains et internationaux visant à lier l'arrêt de la guerre et la libération des prisonniers et des otages à la résolution du conflit et à l'incarnation de l'État palestinien sur le terrain".

L'administration Biden, l'Union européenne, les Nations unies et les États arabes ont insisté sur la mise en œuvre d'une solution à deux États après la guerre.

Toutefois, M. Netanyahu a récemment informé le président américain Joe Biden qu'Israël s'opposait à la création unilatérale d'un État arabe palestinien.

"Israël rejette catégoriquement les diktats internationaux concernant un règlement permanent avec les Palestiniens. Un tel accord ne pourra être obtenu que par des négociations directes entre les parties, sans conditions préalables", a déclaré M. Netanyahu.

"Israël continuera à s'opposer à la reconnaissance unilatérale d'un État palestinien. Une telle reconnaissance, à la suite du massacre du 7 octobre, donnerait une énorme récompense à un terrorisme sans précédent et empêcherait tout règlement de paix futur", a ajouté le Premier ministre.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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