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Le tribunal de commerce français annule l'interdiction faite aux entreprises israéliennes de participer au salon de la défense Eurosatory

"La France est censée être l'amie d'Israël", déclare un groupe impliqué dans l'appel.

Illustration d'Eurosatory, un salon international dédié à la défense et à la sécurité terrestres et aériennes à Villepinte près de Paris, le 18 juin 2024. (Photo : Stevens Tomas/ABACA via Reuters)

L'interdiction faite aux entreprises de défense israéliennes de participer au salon de la défense Eurosatory 2024, demandée par le ministère français de la Défense, a été annulée par le Tribunal de commerce de Paris ce mardi.

Fin mai, le ministère français de la Défense avait ordonné à Coges Events, la société organisatrice de l'exposition Eurosatory 2024, d'interdire aux entreprises de défense israéliennes d'exposer au salon, déclarant : "Les conditions ne sont plus réunies pour accueillir des entreprises israéliennes au salon de Paris, alors que le Président français demande l'arrêt des opérations de Les FDI à Rafah."

La levée de l'interdiction a été suivie d'une ordonnance du tribunal ordonnant à Coges Events de cesser toute mesure prise à l'encontre des entreprises israéliennes de défense pour les empêcher d'installer des stands au salon.

"La République française rectifie la décision et donne instruction à tous les auxiliaires de justice et aux forces de sécurité de la faire appliquer et d'aider à sa mise en œuvre, si nécessaire", a déclaré le tribunal.

Le tribunal n'a pas abordé directement une décision distincte prise par un autre tribunal français, qui avait interdit à tout représentant d'une entreprise de défense israélienne d'assister au salon. Les citoyens israéliens souhaitant assister au salon devaient signer un formulaire déclarant qu'ils ne représentaient pas les entreprises de défense israéliennes à quelque titre que ce soit.

Coges Events a également fait appel de la décision rendue samedi par ce même tribunal, interdisant aux représentants israéliens de participer à l'exposition commerciale.

Yonathan Arfi, Président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), s'est félicité de la décision du tribunal d'annuler l'interdiction. Il a également critiqué la décision du tribunal de grande instance de Bobigny d'interdire aux Israéliens représentant des sociétés de défense d'assister à l'événement.

"Il ne s'agit plus seulement d'interdire un stand à des entreprises israéliennes, décision de boycott déjà scandaleuse, mais de stigmatiser et de mettre à l'index les Israéliens eux-mêmes ! Une discrimination obscène", a déclaré l'Arfi à propos de la décision du tribunal de Bobigny samedi.

L'avocat français Patrick Klugman, qui a aidé à représenter les entreprises israéliennes lors de l'audience, a salué la décision du tribunal sur les réseaux sociaux.

"Le Président du tribunal de commerce de Paris vient de juger que la mesure d'exclusion des entreprises israéliennes d'Eurosatory est discriminatoire. Il a ordonné qu'elle cesse. Je suis très fier d'avoir travaillé avec mes associés pour rétablir le droit dans cette affaire", a écrit M. Klugman sur 𝕏.

Julien Roitman, président de la Chambre de commerce franco-israélienne, a fait part de ses préoccupations au site technologique israélien CTech.

"Cela crée un précédent", a déclaré M. Roitman. "La France est censée être un ami, et pas seulement un allié, d'Israël. Si un allié décide de boycotter Israël et de l'exclure, imaginez des pays qui ne sont pas des amis ou des alliés ?"

L'exposition Eurosatory 2024, qui se tient cette semaine, est l'un des plus grands salons de défense au monde. Plus de 1 700 entreprises sont attendues devant plus de 60 000 participants venus de 150 pays.

Soixante-quatorze entreprises israéliennes de défense se sont inscrites pour exposer au salon, et dix d'entre elles ont présenté leurs produits.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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