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Beyrouth met en garde le Hamas contre le risque de compromettre la sécurité du Liban par des attaques contre Israël à partir de son territoire

Un homme porte une photo représentant les chefs du Hezbollah Hassan Nasrallah et Hashem Safieddine sur le site endommagé à la suite des frappes israéliennes dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 28 avril 2025. (Photo : REUTERS/Mohamed Azakir)

Le secrétaire général du Conseil suprême de défense libanais, Mohammad al-Mustafa, a déclaré vendredi aux journalistes que le conseil recommanderait au gouvernement de Beyrouth d'adresser un avertissement au Hamas contre toute utilisation du territoire libanais pour mener des actions susceptibles de mettre en danger la sécurité nationale. Cette déclaration fait suite à la récente attaque lancée par le Hamas depuis le sol libanais contre Israël.

Si le Hamas est principalement concentré à Gaza et, dans une moindre mesure, en Judée-Samarie (Cisjordanie), il compte également des membres basés au Liban qui tirent occasionnellement des roquettes contre des communautés du nord d'Israël. L'avertissement des autorités libanaises intervient alors que l'armée aurait déjà saisi quelque 800 roquettes stockées dans un « camp de réfugiés palestiniens » dans le nord du Liban. Ce terme désigne les descendants des réfugiés arabes de la guerre d'indépendance d'Israël de 1948, qui se sont vu refuser la citoyenneté libanaise pendant 77 ans.

L'avertissement du Liban au Hamas s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large, depuis le cessez-le-feu de novembre 2024 entre le groupe terroriste Hezbollah, soutenu par l'Iran, et Israël, visant à désarmer « tous les groupes armés au Liban ». L'objectif global est de renforcer l'État libanais fragile, une tâche difficile étant donné que le Hezbollah affaibli est toujours considéré comme plus puissant que l'armée conventionnelle du pays.

Le président libanais Joseph Aoun, ancien commandant de l'armée, s'est engagé à renforcer l'autorité du gouvernement sur l'ensemble du territoire.

« Le président a souligné le refus du Liban de se laisser entraîner dans des conflits régionaux, soulignant l'importance des droits des Palestiniens sans compromettre la stabilité libanaise », a déclaré M. Mustafa aux journalistes.

« Le Premier Ministre a également souligné la nécessité de remettre les armes illégales et d'empêcher le Hamas ou toute autre faction de compromettre la sécurité nationale et la stabilité du Liban », a déclaré le Conseil suprême de défense dans un communiqué.

Si les sentiments anti-israéliens sont très répandus parmi les citoyens libanais, il existe également une forte opposition à la guerre avec l'État hébreu. De nombreux civils reprochent au Hezbollah d'avoir provoqué les opérations militaires israéliennes de grande envergure au Liban depuis le début de la guerre. Depuis le 8 octobre 2023, des dizaines d'Israéliens ont été tués et des dizaines de milliers d'autres ont été évacués de leurs foyers à la suite de l'agression du Hezbollah contre le nord d'Israël.

Israël a réagi en éliminant des milliers de terroristes du Hezbollah et en éliminant la plupart des dirigeants du groupe terroriste, y compris son chef suprême, Hassan Nasrallah.

En janvier 2024, le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, a été tué dans une frappe de drone israélien dans le sud de Beyrouth. Cette frappe a été considérée comme embarrassante, car le responsable du Hamas résidait à ce moment-là dans une zone sous le contrôle du Hezbollah.

L'ancien Premier Ministre libanais pro-Hezbollah, Najib Mikati, a condamné l'assassinat d'al-Arouri par Israël, le qualifiant de « nouveau crime israélien visant à déclencher une nouvelle phase du conflit, après les attaques quotidiennes dans le sud [du Liban] ».

Toutefois, le ton a considérablement changé à Beyrouth, et le gouvernement libanais actuel semble reconnaître qu'il pourrait être nécessaire de s'attaquer à la présence du Hezbollah, du Hamas et d'autres groupes armés afin d'éviter de futures actions militaires israéliennes sur le territoire libanais.

En avril, le Hezbollah a affirmé avoir retiré ses forces de la plupart de ses positions militaires dans le sud du Liban. Le cessez-le-feu négocié par la communauté internationale stipule que le Hezbollah doit se retirer au nord du fleuve Litani afin de réduire les tensions à la frontière entre le Liban et Israël.

Israël reste préoccupé par le fait que le Hezbollah tente de maintenir une présence secrète dans la région tout en s'efforçant de se réarmer et de se regrouper en vue de futurs affrontements.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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