All Israel

Alors que les dépenses d'Israël augmentent en raison de la guerre sur plusieurs fronts, le déficit budgétaire national s'accroît pour atteindre 8,1 %.

Le ministre des Finances Bezalel Smotrich dirige une réunion de faction dans le nord d'Israël, le 19 mai 2024. (Photo : Ayal Margolin/Flash90)

Ces dernières années, Israël a connu un déficit budgétaire, mais le conflit en cours avec le Hamas et le Hezbollah, les alliés terroristes de l'Iran, a eu un impact significatif sur les finances du pays. Selon les nouveaux chiffres préliminaires publiés par le ministère des finances, le déficit budgétaire atteint désormais 8,1 % du produit intérieur brut (PIB) d'Israël.

Le nouveau chiffre de juillet est également plus élevé que celui de juin, où le déficit budgétaire avait atteint 7,6 %, et il s'agit du quatrième mois consécutif où les dépenses de la nation ont dépassé le plafond fixé par le gouvernement, à savoir 6,6 % du PIB.

Le ministère des finances a indiqué que les dépenses d'Israël ont augmenté de manière significative à la suite de l'invasion et de l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1 200 Israéliens dans les communautés frontalières du sud de la bande de Gaza.

"L'augmentation est principalement due aux dépenses élevées en matière de défense et de sécurité, ainsi qu'aux dépenses des ministères civils en raison de la guerre, en plus des paiements rigides résultant des accords", a écrit le ministère.

Le ministère des finances prévoit que le déficit budgétaire continuera à se creuser jusqu'à la fin du mois de septembre en raison des dépenses liées à la guerre. Toutefois, le ministère prévoit un redressement financier potentiel au cours du quatrième trimestre, à condition que le conflit ne s'aggrave pas davantage.

S'adressant à la commission des finances de la Knesset mercredi, Golan Badichi, fonctionnaire du ministère des finances, a exprimé un optimisme prudent quant à l'avenir et a déclaré qu'Israël devait surmonter trois risques avant de pouvoir atteindre le plafond de déficit fixé à 6,6 %. Ces risques sont les suivants : le retard de l'aide américaine, une escalade potentielle avec l'organisation terroriste du Hezbollah, mandataire du régime iranien au Liban, et la prolongation des fonds publics destinés à aider les Israéliens déplacés en raison de la guerre avec les hébergements, qui devrait expirer en août.

"Dans la mesure où ces risques ne se matérialisent pas, nous serons en mesure de rester dans le cadre du déficit sans l'enfreindre", a estimé M. Badichi. "Si le gouvernement décide de prolonger l'aide aux personnes évacuées, ou si l'aide américaine n'arrive pas comme prévu dans le budget, il devra soit changer l'ordre des priorités [de dépenses], soit modifier le plafond du déficit."

Au début de l'été, le gouverneur de la Banque d'Israël, Amur Yaron, a annoncé que la guerre à Gaza devrait coûter à Israël 67 milliards de dollars en coûts militaires et civils au cours de la période comprise entre 2023 et 2025. Si elle se concrétise, cette guerre sera la plus coûteuse de l'histoire d'Israël. À titre de comparaison, le PIB annuel d'Israël en 2023 s'élevait à plus de 500 milliards de dollars. Les dépenses de défense israéliennes au cours d'une année "normale" s'élèvent à environ 20 milliards de dollars.

"Le gouvernement doit s'assurer qu'il réalise les bons équilibres et les bons ajustements budgétaires à la lumière des dépenses permanentes croissantes en matière de sécurité", a déclaré M. Yaron.

"Il s'agit certainement d'un fardeau budgétaire. En outre, le futur budget de la défense devrait augmenter de façon permanente, ce qui aura un impact macroéconomique."

Israël se prépare actuellement à une attaque "vengeresse" potentiellement massive de l'Iran et de son mandataire terroriste, le Hezbollah, à la suite de l'élimination récente du principal commandant militaire du Hezbollah, Fuad Shukr, à Beyrouth, et du chef terroriste du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran.

Bien que la portée et les implications de ces attaques ne soient pas encore claires, elles pourraient avoir un impact négatif significatif sur l'économie israélienne, ainsi que sur les économies du Liban et de l'Iran.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

French Subscribe Now
All Israel
Recevez les dernières infos et mises à jour
    Latest Stories