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M. Netanyahu critique la coopération "dangereuse" de la Russie avec l'Iran lors d'un appel téléphonique de haut niveau avec M. Poutine

Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors du cinquième Forum mondial sur l'Holocauste au musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 23 janvier 2020. (Photo : Abir Sultan/Pool via REUTERS)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est entretenu au téléphone avec le président russe Vladimir Poutine lundi, exprimant son mécontentement à l'égard des liens entre la Russie et l'Iran.

Les deux dirigeants auraient discuté de plusieurs questions au cours de cet appel de 50 minutes et M. Netanyahu a notamment exprimé sa "vive désapprobation" à l'égard de la coopération "dangereuse" de la Russie avec l'Iran, selon le communiqué israélien.

La République islamique d'Iran apporte un soutien militaire et financier à ses mandataires terroristes - le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban - contre Israël.

L'Iran soutient également les milices terroristes houthies basées au Yémen et les milices terroristes basées en Syrie contre Israël et les forces américaines stationnées au Moyen-Orient.

En outre, l'Iran a également fourni à la Russie des drones militaires que Moscou a déployés dans sa guerre contre l'Ukraine.

Le dirigeant israélien a également dénoncé la position anti-israélienne de Moscou dans la guerre qui l'oppose à l'organisation terroriste Hamas. M. Netanyahu aurait souligné sa position en déclarant que "tout pays qui subirait une attaque terroriste criminelle telle qu'Israël l'a vécue agirait avec autant de force que celle avec laquelle Israël opère".

Contrairement à la plupart des démocraties occidentales, la Russie n'a pas condamné publiquement le massacre par le Hamas de plus de 1 200 Israéliens le 7 octobre, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

Fin octobre, le gouvernement russe a accueilli une délégation de haut niveau du Hamas à Moscou, ce qui a entraîné une nouvelle détérioration des liens diplomatiques entre Moscou et Jérusalem.

Le régime de Poutine a également soutenu une résolution récente du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) qui exigeait un cessez-le-feu immédiat de la guerre du Hamas, mais n'a pas condamné le groupe terroriste islamiste pour ses crimes de guerre sans précédent en Israël et contre ses propres civils en les utilisant comme boucliers humains.

Les États-Unis ont finalement opposé leur veto à la résolution, estimant qu'elle était biaisée contre Israël et "déconnectée de la réalité", alors que le Hamas menace toujours la sécurité de l'État juif.

"Le Premier ministre a exprimé son mécontentement face aux positions anti-israéliennes des représentants russes aux Nations unies et dans d'autres forums", peut-on lire dans une déclaration officielle publiée par le bureau du Premier ministre israélien à Jérusalem.

M. Netanyahu a toutefois remercié M. Poutine pour les efforts diplomatiques qu'il a déployés en vue de la libération, en novembre, de trois ressortissants russes et israéliens qui étaient retenus en otage par le Hamas à Gaza.

La Russie a toujours critiqué les efforts militaires d'Israël à Gaza, les qualifiant de "disproportionnés". Le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a récemment accusé Israël de recourir à une "punition collective" contre tous les habitants de Gaza.

"Nous ne pensons pas qu'il soit acceptable d'utiliser cet événement pour infliger une punition collective à des millions de Palestiniens en bombardant sans discernement les quartiers civils", a déclaré M. Lavrov lors de son intervention au récent forum de Doha.

Le ministre russe des affaires étrangères a finalement rendu les États-Unis responsables de la violence actuelle au Moyen-Orient et a affirmé que l'échec de la mise en œuvre d'une solution fondée sur la coexistence de deux États avait sapé la stabilité régionale.

"Le facteur le plus dangereux qui enflamme l'extrémisme au Moyen-Orient est la nature non résolue de l'État palestinien", a déclaré M. Lavrov.

Or, les Palestiniens ont toujours rejeté la solution pacifique de deux États depuis qu'elle a été présentée pour la première fois par la commission britannique Peel en 1937, ainsi que dans le cadre du plan de partage des Nations unies en 1947 et à Camp David en 2000.

Le chef de la diplomatie russe a également omis de mentionner le régime iranien, principal moteur de l'islam radical dans la région instable du Moyen-Orient, y compris la bande de Gaza et la Judée-Samarie, connue sous le nom de Cisjordanie.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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