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Le président israélien Herzog dénonce l'accusation de "génocide" portée contre Israël comme une "diffamation du sang".

Le président, d'ordinaire calme, a exprimé son dégoût à l'égard des juges de la CIJ qui ont déformé ses déclarations afin de manipuler la Cour.

Le président israélien Isaac Herzog s'exprime lors d'un événement à la résidence du président à Jérusalem, le 28 janvier 2024. (Photo : Capture d'écran)

Le président israélien Isaac Herzog a publiquement dénoncé le procès en "génocide" intenté par l'Afrique du Sud à l'encontre de l'État juif devant la Cour internationale de justice (CIJ), le qualifiant de "diffamation du sang" moderne.

"Il est choquant de voir comment le phénomène de la "post-vérité" s'infiltre jusque dans les institutions les plus importantes", a déclaré M. Herzog, faisant référence à la Cour internationale de justice de La Haye.

Le président, d'ordinaire calme, a exprimé son dégoût à l'égard des juges de la CIJ pour avoir déformé les déclarations qu'il avait faites afin de manipuler la Cour.

"Même sur le plan personnel, j'ai été dégoûté par la façon dont ils ont déformé mes propos, en utilisant des citations très, très partielles et fragmentées, dans l'intention de soutenir une thèse juridique infondée", a déclaré M. Herzog. L'intention est considérée comme un élément clé des accusations de génocide, ce qui explique pourquoi la délégation juridique sud-africaine a tenté de dépeindre les déclarations et les actions d'Israël à Gaza comme étant de nature génocidaire.

Le président israélien a souligné que les massacres du 7 octobre avaient été perpétrés par des complices civils, en plus des agents terroristes du Hamas : "Cette rhétorique selon laquelle les civils ne sont pas au courant, ne sont pas impliqués [dans l'assaut du 7 octobre] est absolument fausse."

"J'étais ici, dans cette même salle, quelques jours après le terrible massacre, lorsque les médias du monde entier m'ont interrogé sur la situation à Gaza. J'ai répondu que le soutien massif de la population civile de Gaza aux crimes et aux atrocités du 7 octobre ne pouvait être ignoré et que le Hamas opérait partout au cœur de la population civile, dans les chambres d'enfants, les écoles, les mosquées et les hôpitaux", a déclaré M. Herzog.

Le président israélien a toutefois souligné qu'une complicité généralisée ne signifiait pas que tous les civils de Gaza étaient des cibles militaires légitimes.

"Israël respecte le droit international et opère dans le respect du droit international. Chaque opération est sécurisée, couverte et examinée sur le plan juridique", a-t-il déclaré.

"Il n'y a aucune excuse pour assassiner des civils innocents, de quelque manière que ce soit et dans quelque contexte que ce soit. Et croyez-moi, Israël agira et agira toujours dans le respect des règles internationales. Et nous ferons de même dans cette bataille", a affirmé M. Herzog.

Dans sa déclaration juridique préliminaire de vendredi dernier, la Cour internationale, très politisée, a vivement réprimandé la conduite d'Israël dans la guerre contre l'organisation terroriste Hamas à Gaza. Si la CIJ n'a pas entièrement accepté les accusations inexactes de "génocide" portées contre Israël, elle a néanmoins appelé l'État juif à faire tout son possible pour éviter les pertes civiles dans la bande de Gaza.

Certains estiment que les juges n'ont pas tenu compte des efforts considérables déployés par Israël pour minimiser les pertes civiles à Gaza, notamment en créant des passages sûrs pour permettre aux civils de fuir les zones où Israël mène des opérations visant à éliminer les terroristes et les infrastructures du Hamas.

La Cour internationale n'a pas non plus condamné le Hamas pour avoir délibérément utilisé des civils gazaouis comme boucliers humains, tout en prenant pour cible des civils israéliens, ce qui est considéré comme un double crime de guerre en vertu du droit international.

Parallèlement, l'Ouganda a dénoncé sa propre juge, Julia Sebutinde, qui s'est opposée aux six injonctions provisoires présentées à l'encontre d'Israël.

"La position prise par la juge Sebutinde est une position personnelle et indépendante et ne reflète en aucun cas les positions de la République d'Ouganda", peut-on lire dans la déclaration officielle du gouvernement ougandais.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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