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Le chef de Tsahal Halevi : Le retour des otages est un "impératif moral", Tsahal fait tout pour créer les conditions d'un accord.

Le Hamas tente de dissimuler les résultats de la frappe sur Deif, selon Halevi

Le chef d'état-major des FDI, le lieutenant-général Herzi Halevi, à la base aérienne de Palmachim, le 14 juillet 2024. (Photo : Capture d'écran/IDF)

Dans une déclaration de grande envergure prononcée depuis le tarmac de la base aérienne de Palmahim, le chef d'état-major de l'armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi, a abordé plusieurs sujets liés à la guerre, notamment les pourparlers relatifs à la prise d'otages qui ont repris dans le contexte des combats intenses qui se sont déroulés dans la bande de Gaza au cours des dernières semaines.

"Un accord pour le retour des otages est un impératif moral urgent pour sauver des vies", a souligné M. Halevi, tout en ajoutant que les FDI "exercent toutes les pressions nécessaires pour créer les meilleures conditions pour un tel accord".

Ce commentaire fait suite à des propos du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui ont été largement perçus comme une attaque contre les FDI lors d'un point de presse samedi, lorsqu'il a déclaré que la pression militaire avait été faible pendant plusieurs mois jusqu'à ce qu'il ordonne aux FDI d'entrer à Rafah.

"C'est ainsi que nous opérons depuis la fin de l'accord précédent", a souligné M. Halevi. "Les FDI sauront respecter tout accord qui sera approuvé par l'échelon politique, et même à la fin d'un cessez-le-feu, revenir et opérer à nouveau avec une grande force."

"Tsahal ne cessera pas de travailler à la libération des otages, ceux pour qui le temps passe difficilement, et nous ne renoncerons pas à continuer à dégrader le Hamas jusqu'à ce que nous atteignions cet objectif, et bien sûr nous ne renoncerons pas à assurer la sécurité des citoyens d'Israël."

Une grande partie de la campagne de pression de Tsahal a consisté en des assassinats ciblés de hauts dirigeants du Hamas, comme la frappe de samedi qui a visé le chef militaire du Hamas Mohammed Deif, "l'homme qui a planifié et donné l'ordre de l'attaque du 7 octobre", comme l'a appelé Halevi, et qui a tué le commandant de la brigade de Khan Younis, Rafa'ah Salameh.

"Ces éliminations font partie de la pression militaire continue et changeante que les FDI appliquent dans toutes les parties de la bande de Gaza... C'est important pour le démantèlement systématique de l'organisation terroriste du Hamas ; c'est aussi très important pour la création des conditions d'un accord pour le retour des otages", a déclaré M. Halevi.

"Il est encore trop tôt pour conclure aux résultats de la frappe, que le Hamas tente de dissimuler. Nous sommes déterminés à poursuivre les hauts responsables du Hamas, ceux qui ont planifié et exécuté le massacre du 7 octobre et qui ont consacré leur vie à l'assassinat de civils innocents".

"Mohammed Deif avait peur de mourir, il s'est donc caché d'une manière qui a même nui à sa capacité de commander. Il s'est caché et a sacrifié avec lui son peuple et les civils qui se trouvaient dans la région, qui étaient en danger, et dont très peu ont été blessés. Nous l'avons trouvé, nous trouverons aussi ceux qui suivront", a promis M. Halevi.

Le chef d'état-major a également évoqué la controverse qui a éclaté à la suite de la première publication des résultats d'une enquête des FDI sur les échecs du 7 octobre, au cours de laquelle plusieurs unités des FDI ont été critiquées pour leur comportement pendant la bataille du kibboutz Be'eri.

Sa déclaration à la presse fait suite à une réunion avec les soldats du commando Shaldag de l'armée de l'air, dont les commandants avaient critiqué les conclusions de l'enquête concernant leur conduite pendant la bataille.

"Je n'ai qu'une énorme reconnaissance pour les soldats qui ont combattu le 7 octobre. Je les salue et je salue la bravoure dont ils ont fait preuve pendant de longues heures de combat, dans des conditions très difficiles et face à d'énormes complexités".

"Au milieu de ces combats complexes, des erreurs ont été commises, des décisions ont été prises, dont certaines ont été fatales, dont nous tirons et continuerons à tirer les leçons. Il n'est pas possible d'agir dans une telle réalité sans commettre d'erreurs... Chaque acte héroïque qu'ils ont accompli est le leur ; dans chaque erreur qu'ils ont commise, j'ai ma part", a déclaré M. Halevi.

Il a promis que l'IDF continuerait à examiner sa conduite le 7 octobre et présenterait les conclusions au public.

"Les affirmations selon lesquelles quelqu'un au sein des FDI savait ce qui allait se passer ce matin-là et l'a dissimulé sont totalement infondées... Les avertissements qui existaient, nous les examinons en profondeur", a déclaré M. Halevi, ajoutant qu'il déciderait de démissionner ou non de son poste une fois que les objectifs de la guerre auraient été atteints.

"Je sers dans l'armée israélienne depuis près de 40 ans. À aucun moment de mon service, je ne me suis accroché à une chaise. Je suis actuellement occupé par les tâches à accomplir : démanteler le Hamas, rendre les otages, assurer la sécurité des résidents aux frontières".

"Nous ne laissons pas les tâches en suspens. Lorsque nous les aurons achevées, je prendrai mes décisions", a déclaré M. Halevi.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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