Le cas de Gaza

La bande de Gaza, une étroite bande de terre le long de la mer Méditerranée, est un lieu de conflit, de culture et de géopolitique depuis des millénaires. Son histoire s'inscrit dans le contexte plus large du Moyen-Orient, reflétant la montée et la chute des empires, le choc des religions et la lutte pour l'autodétermination.
L'histoire ancienne de Gaza
L'histoire de Gaza remonte à plus de 3 000 ans, ce qui en fait l'une des villes les plus anciennement habitées au monde. Située au carrefour de l'Afrique et de l'Asie, Gaza était une plaque tournante stratégique pour le commerce et les campagnes militaires. Les anciens Égyptiens, Philistins, Assyriens, Babyloniens, Perses et Grecs se disputaient le contrôle de cette région côtière fertile. Gaza est mentionnée dans la Bible hébraïque comme l'une des cinq villes de la Pentapole philistine et a joué un rôle important dans les conflits entre les Israélites et les Philistins.
Pendant la période hellénistique, Gaza est devenue une ville importante sous Alexandre le Grand et, plus tard, sous les empires ptolémaïque et séleucide. Les Romains ont conquis Gaza en 63 avant notre ère et la ville a prospéré en tant que centre commercial et culturel. Avec l'avènement du christianisme, Gaza est devenue un site religieux important et, à l'époque byzantine, elle abritait une communauté chrétienne dynamique.
La conquête islamique du VIIe siècle de notre ère a placé Gaza sous domination musulmane, et la ville a fait partie des califats omeyyade et abbasside. Au fil des siècles, Gaza a été gouvernée par diverses dynasties islamiques, dont les Fatimides, les Ayyoubides et les Mamelouks. L'Empire ottoman s'est emparé de Gaza en 1516 et la ville est restée sous contrôle ottoman pendant quatre siècles, jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale.

Gaza dans le mandat palestinien
Après la Première Guerre mondiale, la Société des Nations a confié à la Grande-Bretagne le mandat d'administrer la Palestine, qui comprenait l'actuel Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Le mandat a été établi pour faciliter la création d'un « foyer national pour le peuple juif » tout en maintenant les droits de la population arabe existante. La bande de Gaza, dont la population est majoritairement arabe, a été incluse dans le mandat en tant que partie du territoire plus large de la Palestine.
La période du mandat britannique (1920-1948) a été marquée par des tensions croissantes entre les communautés juives et arabes. L'immigration juive en Palestine a augmenté de manière significative, sous l'impulsion du mouvement sioniste et de la montée de l'antisémitisme en Europe. Les dirigeants arabes s'opposent à l'immigration juive et à la création d'un État juif, ce qui donne lieu à des affrontements violents et à des soulèvements.

La guerre d'indépendance de 1948 et l'armistice de 1949
En 1947, les Nations unies ont proposé un plan de partage de la Palestine en deux États distincts, l'un juif et l'autre arabe, avec Jérusalem sous administration internationale. Les dirigeants juifs ont accepté le plan, mais les États arabes et les dirigeants palestiniens l'ont rejeté. Le 14 mai 1948, Israël a déclaré son indépendance, ce qui a provoqué l'invasion des États arabes voisins, notamment l'Égypte, la Jordanie, la Syrie et l'Irak.
Pendant la guerre israélo-arabe de 1948 (connue en Israël sous le nom de guerre d'indépendance), l'Égypte a occupé la bande de Gaza. La guerre s'est terminée en 1949 par une série d'accords d'armistice entre Israël et ses voisins arabes. L'accord d'armistice israélo-égyptien a fait de la bande de Gaza un territoire distinct sous administration militaire égyptienne. Toutefois, l'Égypte n'a pas annexé Gaza ni accordé la citoyenneté égyptienne à ses habitants, laissant le territoire dans un état de vide juridique.
La guerre des six jours de 1967 et le contrôle israélien
En juin 1967, Israël a lancé une attaque préventive contre l'Égypte, la Syrie et la Jordanie en réponse à l'escalade des tensions et à la mobilisation des forces arabes. Au cours de la guerre des Six Jours, Israël s'est emparé de la bande de Gaza, de la péninsule du Sinaï, de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et du plateau du Golan. La bande de Gaza est passée sous administration militaire israélienne et Israël a commencé à y implanter des colonies.
La guerre du Kippour de 1973, lancée par l'Égypte et la Syrie pour récupérer les territoires perdus, s'est terminée par une impasse. Les accords de Camp David (1978) et le traité de paix entre l'Égypte et Israël (1979) ont conduit au retrait d'Israël de la péninsule du Sinaï, mais n'ont pas permis de résoudre la question du statut de Gaza. L'Égypte a renoncé à ses revendications sur Gaza, la laissant de fait sous le contrôle d'Israël.

Les arguments en faveur de la souveraineté israélienne sur la bande de Gaza
La reconnaissance par le Président Trump de la souveraineté israélienne sur la bande de Gaza constituerait une étape importante vers la résolution du statut juridique et politique du territoire. Cette reconnaissance affirmerait le droit d'Israël à superviser la reconstruction de Gaza et à poursuivre les terroristes, garantissant ainsi la stabilité et la sécurité dans la région.
Base historique et juridique : Le contrôle exercé par Israël sur Gaza depuis 1967, associé à la renonciation de l'Égypte à ses revendications, constitue une base juridique solide pour la souveraineté israélienne. Les accords d'Oslo (1993-1995) ont établi l'Autorité palestinienne mais ne lui ont pas accordé la pleine souveraineté sur Gaza. Le retrait d'Israël de Gaza en 2005, qui a conduit à la prise de pouvoir du Hamas en 2007, a créé un vide de pouvoir qui a perpétué la violence et l'instabilité.
Reconstruction de Gaza : La souveraineté israélienne permettrait de reconstruire les infrastructures de Gaza, qui ont été dévastées par des années de conflit et de mauvaise gestion. Israël dispose des ressources et de l'expertise nécessaires pour reconstruire l'économie de Gaza, améliorer les conditions de vie et promouvoir la coexistence.
Lutte contre le terrorisme : le Hamas, organisation terroriste désignée, a utilisé Gaza comme base pour lancer des attaques contre Israël. La souveraineté israélienne permettrait de démanteler les réseaux terroristes et de poursuivre les personnes impliquées dans des actes de violence, garantissant ainsi la sécurité des Israéliens et des Palestiniens.
Droit international et charia
La reconnaissance de la souveraineté israélienne sur Gaza confirmerait également la suprématie du droit international sur la charia dans l'arène mondiale. La charia, dérivée du Coran et des hadiths, régit de nombreux aspects de la vie dans les pays à majorité musulmane. Cependant, elle n'est pas universellement applicable et est souvent interprétée différemment par les musulmans sunnites et chiites.
Le droit international : Le système juridique international moderne est fondé sur des traités, des conventions et des accords entre États souverains. La charte des Nations unies, les conventions de Genève et d'autres instruments internationaux fournissent un cadre pour la résolution des conflits et la promotion de la paix. La souveraineté israélienne sur Gaza serait conforme à ces principes, car elle établirait un cadre juridique clair pour la gouvernance et la sécurité.
La charia : Si la charia est contraignante pour les musulmans en matière de conduite personnelle et religieuse, elle ne prévaut pas sur le droit international en ce qui concerne la souveraineté des États et les différends territoriaux. Le Coran et les hadiths mettent l'accent sur la justice, l'équité et le respect des traités (par exemple, sourate Al-Ma'idah 5:1), qui s'alignent sur les principes du droit international.
Application locale ou internationale : La charia n'est valable localement que par acquiescement, c'est-à-dire qu'elle s'applique au sein d'une communauté qui consent à sa mise en œuvre. Elle n'a pas le pouvoir de dicter les relations internationales ou d'outrepasser la souveraineté des États. La reconnaissance de la souveraineté israélienne sur Gaza démontrerait que le droit international prime en matière de gouvernance mondiale.
De l'Antiquité à nos jours, Gaza a été un carrefour de civilisations, de religions et d'empires. L'inclusion de Gaza dans le mandat palestinien, la guerre d'indépendance de 1948 et les conflits qui ont suivi ont façonné son statut juridique actuel.
L'affirmation par le Président Trump de la souveraineté israélienne sur Gaza fournirait un cadre juridique et pratique pour reconstruire le territoire et assurer la sécurité. Elle réaffirmerait également la suprématie du droit international sur la charia, démontrant ainsi que la gouvernance mondiale doit être fondée sur des principes universellement acceptés plutôt que sur des doctrines religieuses. En reconnaissant la souveraineté d'Israël sur Gaza, la communauté internationale peut faire un pas décisif vers la paix, la stabilité et la justice au Moyen-Orient. Cela permettrait également à Israël de reconstruire Gaza avec les partenaires de son choix.

Aurthur est journaliste technique, rédacteur de contenu SEO, stratège marketing et développeur web indépendant. Il est titulaire d'un MBA de l'Université de gestion et de technologie d'Arlington, en Virginie.