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Le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande exigent un cessez-le-feu et une solution à deux États après la décision de la CIJ

Le Premier Ministre canadien Justin Trudeau, le Premier Ministre australien Anthony Albanese et le Premier Ministre néo-zélandais Christopher Luxon ont publié une déclaration commune appelant à un cessez-le-feu urgent de la guerre à Gaza et à une solution fondée sur la coexistence de deux États.

La déclaration décrit la situation à Gaza comme "catastrophique" et "inacceptable", insistant sur le fait que la souffrance humaine "ne peut pas continuer", et appelle Israël à adhérer à la récente décision de la Cour mondiale des Nations unies, qui a jugé illégale la présence militaire d'Israël à Gaza et son programme d'implantation en Cisjordanie.

La Cour internationale de justice (CIJ) a répondu à la demande d'avis qui lui a été adressée à la suite de la résolution 77/247 de l'Assemblée générale des Nations unies, rédigée et parrainée par 32 États, dont la plupart n'ont pas de liens diplomatiques avec Israël, certains refusant même de reconnaître ce pays en tant qu'État. La CIJ a rendu sa décision, qui est distincte des délibérations concernant l'accusation de génocide portée contre Israël par le gouvernement sud-africain le 19 juillet.

La présence et l'activité d'Israël en Judée et Samarie font l'objet d'un litige depuis 1967, des experts en droit international, dont le professeur Eugene Kontorovich et l'avocate britannique Natasha Hausdorff, défendant la légalité des actions d'Israël.

Hausdorff a écrit que la décision de la CIJ est un avis sans aucun statut juridiquement contraignant, et qu'elle est "en fin de compte minée par la faiblesse de son raisonnement, la mauvaise application du droit international et la fausse base factuelle sur laquelle elle s'appuie".

Dans leur déclaration commune, les trois Premiers Ministres ont réitéré leur condamnation de l'organisation terroriste Hamas, tout en appelant à la fin de la guerre et en exhortant Israël à se conformer à la décision de la CIJ.

"Nous continuons à condamner sans équivoque le Hamas pour les atrocités commises le 7 octobre et les actes de terreur qui se poursuivent. Le Hamas doit déposer les armes et libérer tous les otages. Nous ne voyons aucun rôle pour le Hamas dans la future gouvernance de Gaza", ont-ils écrit.

"Israël doit écouter les préoccupations de la communauté internationale. La protection des civils est primordiale et constitue une exigence du droit international humanitaire. Les civils palestiniens ne peuvent pas payer le prix de la défaite du Hamas. Cela doit cesser."

La déclaration fait notamment état de leur détermination à mettre en place une solution à deux États, une idée rejetée par 56 % des Palestiniens et 46 % des Juifs israéliens, selon le Palestinian Center for Policy and Survey Research (Centre palestinien de recherche sur les politiques et les sondages) en 2020. La popularité d'une telle solution a considérablement diminué depuis le 7 octobre, un récent sondage Gallup révélant que 65 % des Israéliens s'opposent désormais à la création d'un État palestinien. Malgré les réticences sur le terrain, les signataires ont déclaré qu'ils étaient déterminés à voir cette solution se concrétiser.

Nous sommes déterminés à travailler sur une voie irréversible pour parvenir à une solution à deux États, où Israéliens et Palestiniens peuvent vivre en sécurité à l'intérieur de frontières internationalement reconnues", écrivent-ils, ajoutant : "C'est la seule option réaliste pour parvenir à une paix juste et durable."

À la suite de la décision de l'Australie d'imposer des sanctions financières et des interdictions de voyager à sept Israéliens reconnus coupables d'avoir attaqué des Palestiniens, la déclaration demande également des garanties qu'Israël mettra un terme à ces attaques violentes et arrêtera la construction en Judée et en Samarie.

Les dirigeants ont demandé à Israël de "veiller à ce que les auteurs des actes de violence perpétrés par des colons extrémistes contre des Palestiniens répondent de leurs actes, de mettre fin à l'expansion record des implantations en Cisjordanie, qui sont illégales au regard du droit international, et d'œuvrer en faveur d'une solution fondée sur la coexistence de deux États."

"Cette escalade des hostilités ne fait que renforcer l'urgence d'un cessez-le-feu à Gaza. Nous demandons instamment à tous les acteurs concernés de faire preuve de retenue et de désamorcer l'escalade. Nous soutenons les efforts diplomatiques visant à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Une guerre de plus grande ampleur aurait des conséquences désastreuses pour Israël et le Liban, ainsi que pour les civils de toute la région."

Les tensions se sont accrues le long de la frontière nord d'Israël avec le Liban. Samedi, 12 enfants et adolescents ont été tués et des dizaines d'autres blessés lors d'une attaque du Hezbollah contre Majdal Shams, un village druze du nord d'Israël.

Jo Elizabeth s'intéresse beaucoup à la politique et aux développements culturels. Elle a étudié la politique sociale pour son premier diplôme et a obtenu une maîtrise en philosophie juive à l'université de Haïfa, mais elle aime écrire sur la Bible et son sujet principal, le Dieu d'Israël. En tant qu'écrivain, Jo Elizabeth passe son temps entre le Royaume-Uni et Jérusalem, en Israël.

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