La délégation israélienne rentre du Caire sans avoir fait de percée dans les négociations sur les otages
Les pourparlers à bas niveau se poursuivent, le nombre de prisonniers échangés contre des otages reste un point de désaccord
La délégation israélienne qui participait aux négociations sur les otages au Caire, en Égypte, est rentrée tard mardi soir, sans qu'aucune avancée n'ait été réalisée dans les pourparlers qui étaient dans l'impasse.
Des représentants des États-Unis, de l'Égypte, d'Israël et du Qatar, qui joue le rôle de médiateur pour le groupe terroriste Hamas, ont participé aux négociations.
La délégation israélienne devait comprendre le chef du Mossad, David Barnea, le chef du Shin Bet, Ronen Bar, et le coordinateur des prisonniers de guerre et des MIA, le général de division Nitzan Alon. Toutefois, selon certaines informations, M. Alon a décidé de ne pas se joindre à la délégation et d'envoyer un adjoint à la place, après que le Premier ministre Netanyahou a refusé d'autoriser l'équipe israélienne à présenter de nouvelles idées lors des pourparlers.
Les rapports sur les négociations sont toutefois contradictoires. Selon la chaîne israélienne Channel 13 News et le site d'information libanais Al-Akhbar, l'équipe israélienne a proposé des conditions différentes de celles définies à Paris. Al-Akhbar est affilié au groupe terroriste Hezbollah.
Le cadre de Paris prévoit une pause humanitaire initiale de six semaines en trois phases. Environ 35 à 40 otages israéliens, principalement des femmes, des hommes de plus de 60 ans et des personnes ayant de graves besoins médicaux, seraient libérés au cours de la première phase. Au cours de la deuxième phase, les soldats israéliens seraient libérés, et les corps des otages décédés seraient rendus au cours de la troisième phase.
Selon des rapports israéliens et libanais, Israël a présenté une proposition similaire au précédent accord sur les otages, avec une pause humanitaire limitée, au cours de laquelle une aide humanitaire accrue serait distribuée, et le même échange de trois prisonniers palestiniens pour chaque otage israélien.
Cependant, Kan 11 News a rapporté qu'un nouvel accord avait été suggéré par le Mossad et le Shin Bet, mais rejeté par Netanyahu, qui a demandé au groupe de "n'écouter que".
Des sites d'information américains rapportent que l'administration Biden espère transformer la longue pause humanitaire en un cessez-le-feu définitif, ce qu'Israël n'est pas prêt à accepter.
Le Hamas a exigé un cessez-le-feu immédiat et permanent, le retrait des troupes israéliennes de toute la bande de Gaza et la libération d'environ 1 500 prisonniers palestiniens en échange des 132 otages israéliens restants, dont une trentaine sont présumés morts.
Selon plusieurs rapports, dont Axios, la relation entre les prisonniers et les otages est un élément important du désaccord entre Israël et le Hamas.
Un fonctionnaire américain familier des négociations a déclaré : "Les négociations ont été bonnes, mais il n'y a pas encore eu de percée".
Il a également déclaré qu'un désaccord majeur est "le ratio du nombre de prisonniers à libérer pour chaque personne enlevée est une question problématique qui empêche tout progrès".
Entre-temps, M. Netanyahu semble croire que le maintien de la pression militaire sur le terrain à Khan Younis et la menace d'une incursion à Rafah produiront des résultats dans les pourparlers sur les otages.
Selon un rapport du New York Times, les négociations de bas niveau se poursuivront pendant encore trois jours, les médiateurs qataris et égyptiens cherchant à déterminer si le Hamas est prêt à assouplir ses exigences.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.