La Belgique préconise des sanctions commerciales à l'encontre d'Israël dans le contexte de la guerre de Gaza
La Belgique, qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l'UE, chercherait à obtenir le soutien d'autres États membres de l'Union européenne en faveur de nouvelles sanctions commerciales à l'encontre d'Israël.
Ce pays d'Europe occidentale est le quatrième partenaire commercial d'Israël en Europe, avec une forte concentration sur le commerce des diamants. Depuis des années, la Belgique est également l'un des critiques les plus sévères d'Israël au sein de l'Union européenne.
Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a récemment indiqué qu'il cherchait à réévaluer les liens commerciaux du pays avec Israël.
"Pouvons-nous aujourd'hui simplement continuer à faire d'Israël un partenaire commercial ? Je ne le pense pas", a déclaré M. De Croo lors d'une interview accordée au journal local Het Laatste Nieuws.
"Depuis lors, il y a eu 35 000 morts, dont 10 000 enfants", a ajouté M. De Croo, se référant à des statistiques non vérifiées du ministère de la santé de Gaza (GHM), qui est dirigé par le groupe terroriste Hamas.
M. De Croo, qui a subi des pressions de la part des législateurs de l'opposition pour imposer des sanctions commerciales à Israël dans le passé, a déclaré que les nations européennes avaient l'obligation morale de s'opposer aux opérations militaires d'Israël à Gaza. Le premier ministre belge a également averti que le conflit à Gaza déclencherait une guerre régionale.
"Ce n'est pas la raison principale, mais nous, Européens, en subirons les conséquences. Dans dix ans, ils diront : Vous avez regardé et vous n'avez pas agi".
Les experts ne croient pas que la Belgique parviendra à organiser des sanctions commerciales européennes généralisées à l'encontre d'Israël.
Emmanuel Navon, un Israélien francophone qui dirige ELNET-Israël, une organisation qui se concentre sur la promotion des relations israélo-européennes, a critiqué la politique de la Belgique au Moyen-Orient.
"Si la Belgique souhaite mettre fin au conflit, elle devrait exiger la libération des otages israéliens, la capitulation du Hamas et imposer des sanctions à la principale source d'agression et d'instabilité au Moyen-Orient, l'Iran", a déclaré M. Navon.
Le mois dernier, la Belgique a été désignée comme l'un des cinq pays susceptibles de reconnaître unilatéralement la "Palestine" en tant qu'État indépendant, selon le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.