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Israël cherche à relancer les négociations sur les otages sous la pression nationale et internationale

Le cabinet de guerre se réunit pour discuter des négociations sur les otages, tandis que le Hamas continue de faire du surplace

Des manifestants brandissent des images de cinq femmes soldats prises en otage par des terroristes du Hamas à Gaza, alors qu'ils manifestent pour demander la libération de tous les otages détenus dans la bande de Gaza, à Jérusalem, le 25 mai 2024. (Photo : Yonatan Sindel/Flash90)

Israël est prêt à reprendre cette semaine, avec le groupe terroriste du Hamas, les négociations sur les otages qui sont dans l'impasse, après que des accords préliminaires ont été conclus avec les États-Unis et le Qatar, selon plusieurs médias.

Le cabinet de guerre israélien s'est réuni dimanche soir pour discuter des efforts visant à relancer les négociations sur la base des propositions présentées par le directeur du Mossad, David Barnea, lors de sa récente rencontre avec le chef de la CIA, William Burns, et le Minister du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, à Paris, en France.

Les trois hommes ont parlé de "construire une infrastructure conçue pour permettre la reprise des négociations en vue de la libération des otages", a déclaré un haut fonctionnaire israélien à la presse samedi.

"À la fin de la réunion, il a été décidé que les négociations reprendraient au cours de la semaine prochaine sur la base de nouvelles propositions, sous la direction des médiateurs égyptien et qatari et avec la participation active des États-Unis", a ajouté le haut fonctionnaire.

Israël n'a pas présenté de proposition finale et officielle à transmettre au Hamas, a rapporté Axios, mais a plutôt présenté les points centraux de la dernière position israélienne comme base pour la poursuite des pourparlers.

Malgré cela, le Hamas a fait savoir qu'il n'était pas intéressé par une reprise des pourparlers à ce stade. Un responsable du Hamas a déclaré à Axios que les terroristes ne reprendraient pas les négociations tant qu'Israël poursuivrait la guerre à Gaza.

Peu avant la réunion prévue du cabinet de guerre, le bureau du Minister Netanyahu a publié une déclaration, soulignant qu'il "a donné à maintes reprises à l'équipe de négociation un mandat étendu pour libérer nos personnes enlevées".

En revanche, "[le chef du Hamas] Sinwar continue d'exiger la fin de la guerre, le retrait des FDI de la bande de Gaza et de laisser le Hamas intact, afin qu'il puisse perpétrer encore et encore les atrocités du 7 octobre". Le Ministre Netanyahou s'y oppose fermement", peut-on lire dans la déclaration.

Les médiateurs qataris doivent rencontrer des représentants du Hamas à Doha cette semaine afin de convaincre le groupe de revenir à la table des négociations.

La volonté de reprendre les pourparlers intervient dans un contexte de pression croissante sur le gouvernement israélien, tant au niveau national qu'international.

Samedi dernier, de nombreuses villes israéliennes ont été le théâtre de manifestations de grande ampleur contre le gouvernement, qui ont été ravivées par la diffusion, quelques jours plus tôt, d'une vidéo montrant la capture de cinq femmes soldats des FDI lors de l'attaque du 7 octobre par le Hamas.

Les manifestations ont principalement porté sur la situation des otages et sur l'incapacité du gouvernement à parvenir à un accord sur les otages jusqu'à présent.

Le chef de l'opposition, Yair Lapid, a également demandé la reprise des négociations, déclarant que "le gouvernement doit prendre une seule décision : mettre fin à l'accord sur les enlèvements dès maintenant".

"J'étais avec les familles des otages sur la place des otages et à la porte Begin ce soir. Nos garçons et nos filles y meurent les uns après les autres, nous ne devons pas manquer une nouvelle occasion de les ramener à la maison", a ajouté M. Lapid.

Sur la scène internationale, le récent arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ), qui a ordonné vendredi à Israël de mettre fin aux opérations militaires risquant de provoquer la "destruction physique totale ou partielle" de civils gazaouis, a suscité plusieurs appels à l'arrêt de l'opération Rafah, notamment de la part de la rapporteuse spéciale des Nations unies, Francesca Albanese.

Par ailleurs, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a annoncé lundi dernier qu'il demandait des mandats d'arrêt contre le Ministre de la Défense et le Premier Ministre Benjamin Netanyahu pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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