Iris Haim, mère de l'otage israélien tué par erreur par les FDI, prend la défense d'Israël
Iris Haim est devenue une icône israélienne lors des événements qui ont suivi le 7 octobre et elle transmet aujourd'hui un message d'amour et d'unité au monde entier. Son fils Yotam était l'un des trois otages qui ont réussi à échapper à la captivité du Hamas, avant d'être abattus par des soldats des FDI avant d'être identifiés un instant trop tard.
Pour une nation qui se remet de la pire invasion et de la pire attaque terroriste de l'histoire d'Israël, la tragédie qui s'est déroulée à Shejaiya en décembre dernier était presque trop dure à supporter. C'est alors que la mère de Yotam s'est exprimée publiquement, pardonnant aux jeunes soldats la mort de son fils.
"Je suis la mère de Yotam", a-t-elle déclaré dans un message enregistré. "Je voulais vous dire que je vous aime beaucoup et que je vous embrasse de loin. Je sais que tout ce qui s'est passé n'est absolument pas de ta faute, et de la faute de personne, sauf de celle du Hamas, que leur nom soit effacé et leur mémoire effacée de la terre..."
Elle poursuit : "Je veux que vous preniez soin de vous et que vous pensiez tout le temps que vous faites ce qu'il y a de mieux au monde... Personne ne vous jugera ou ne sera en colère. Ni moi, ni mon mari Raviv. Ni ma fille Noya. Ni Yotam, que sa mémoire soit bénie. Ni Tuval, le frère de Yotam. Nous vous aimons beaucoup. Et c'est tout".
Ce message de pardon a stupéfié la nation et a transformé les soldats traumatisés. Ses paroles ont été comme un baume de guérison pour le pays brisé, mais ce n'est pas tout.
Aujourd'hui, Mme Haim porte son message d'amour et de réconciliation au-delà des frontières d'Israël, dans un monde déchiré par la guerre.
Elle est arrivée en Californie cette semaine pour défendre Israël en cette période de grande hostilité.
Depuis Toronto, au Canada, Mme Haim a entamé il y a trois semaines une tournée de conférences et de collectes de fonds en faveur d'Israël. Les villes de San Francisco et San Diego sont les prochaines sur son itinéraire, où elle s'exprimera en faveur de l'État juif.
"C'est difficile à expliquer", a-t-elle déclaré dans une interview accordée au Times of Israel, "mais après ce qui s'est passé, il m'est apparu plus clairement à quel point j'aime Israël. Avant le 7 octobre, j'étais retranchée dans mon propre camp ; je ne connaissais que des gens comme moi, qui pensent comme moi, qui parlent comme moi, qui me ressemblent... Puis mon fils a été enlevé à Gaza et tout Israël s'est levé pour nous aider".
"Quelque chose s'est ouvert en moi. Je peux voir l'humanité de chacun, les bonnes intentions de chacun... Maintenant, je vois la contribution de chacun. J'arrive maintenant avec une perspective très différente. D'accord, il y a d'autres voix [que l'on entend dans les médias], mais elles ne racontent pas la véritable histoire d'Israël. Nous savons ce que nous avons vécu le 7 octobre, nous nous en souvenons et nous ne l'oublierons pas, et maintenant nous cherchons une nouvelle voie... Fini le "nous contre eux", la droite contre la gauche, les séculiers contre les haredi ; j'apporte une nouvelle voix d'espoir, d'unité, et il y a une très forte demande pour ce message."
Mme Haim a déclaré avoir reçu de nombreuses réponses d'Israéliens soutenant son message d'unité, et a ajouté que le fait de se concentrer sur ce qui ne va pas "nous affaiblit en tant qu'État, et le Hamas l'exploite".
"Je veux que le discours de l'État d'Israël change. Bien sûr, nous pouvons nous disputer, mais pas de la manière dont cela se fait aujourd'hui. La politique est très militante, nous avons beaucoup d'ex-généraux au Parlement. Israël veut autre chose, même si on ne le voit pas pour l'instant, et beaucoup de gens me contactent pour soutenir ce message d'unité".
La société israélienne était profondément divisée avant la guerre, et Haim exprimera la nécessité pour la nation d'Israël de s'unir.
Au Moyen-Orient, la tradition des repas de réconciliation "sulha" est encore pratiquée aujourd'hui dans certaines communautés bédouines et arabes. Dans cette tradition, les ennemis se mettent à table (sulha) pour manger ensemble et résoudre les conflits, rétablissant ainsi la paix entre les familles et les tribus.
Haim a pris l'initiative extraordinaire d'inviter les soldats qui ont accidentellement tué son fils à manger avec elle à sa table.
"Elle a invité les soldats des FDI chez elle, les a serrés dans ses bras et les a invités à dîner", a rapporté Ariella Lahyani d'ILTV. "C'était tellement perspicace et inspirant à une époque où tant de gens sont contre nous et où nous ne nous tournons pas le dos les uns aux autres".
Yotam Haim a été enlevé dans le kibboutz Kfar Aza et a passé 65 jours en captivité avant de s'échapper. Lui et deux autres otages israéliens, Alon Shamriz et Samer El-Talalqa, avaient échappé à la captivité mais se cachaient à Gaza depuis cinq jours avant la tragique fusillade.
Mme Haim a déclaré que sa famille avait décidé de ne pas se focaliser sur les aspects négatifs.
"Lorsque j'ai vu tous les Israéliens se lever comme un seul homme pour s'aider les uns les autres, pour nous aider, j'ai ressenti tout l'amour des Israéliens ? Quand je l'ai vu, j'ai été très fière".
Elle a dit que Yotam parlait beaucoup de la liberté de l'âme, et elle a mentionné que ses cheveux roux étaient comme ceux du roi David. Elle est réconfortée par le fait que son fils, comme David, fait désormais partie de l'histoire d'Israël. Et elle aussi.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.