Une attaque aérienne israélienne présumée contre un centre de recherche lié à l'Iran en Syrie fait au moins 14 morts et des dizaines de blessés
L'OSDH fait état de 64 frappes des FDI sur le territoire syrien en 2024
Des frappes aériennes israéliennes présumées dans les environs de Masyaf, dans la province de Hama, au nord de la Syrie, ont tué au moins 14 personnes et en ont blessé environ 46 autres, selon le site d'information SANA (Agence de presse arabe syrienne), affilié au régime syrien.
SANA n'a pas précisé la cible des frappes, mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a noté que les frappes aériennes israéliennes avaient touché des sites dans la province de Hama, notamment un institut de recherche militaire.
Reuters a cité des sources de renseignement régionales qui ont affirmé que le site était un centre connu de développement d'armes chimiques qui abriterait une équipe d'experts militaires iraniens.
"Le dimanche 8 septembre 2024, vers 20 h 23, l'ennemi israélien a lancé une attaque aérienne depuis le nord-ouest du Liban sur plusieurs positions militaires dans la région centrale, et les systèmes de défense aérienne de notre pays ont répondu aux missiles d'attaque et en ont abattu certains", a déclaré une source militaire à SANA.
L'agence SANA, affiliée au régime, a d'abord affirmé que seules 3 personnes avaient été tuées dans les frappes, avant de revoir ce chiffre à la hausse et de le porter à 14. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a quant à lui indiqué que 18 personnes avaient été tuées, dont 4 civils.
Selon les premiers rapports, quatre sites différents ont été touchés, dans les districts de Hama, Homs, Tartus et Damas. Plus tard, le SOHR a mis à jour son site pour indiquer que la frappe israélienne n'avait visé que l'installation de recherche militaire près de Masyaf, tandis que les autres impacts provenaient apparemment de missiles de défense aérienne syriens qui ont atterri dans des zones résidentielles, causant des dommages matériels à des villages et à des fermes.
Le SOHR a enregistré 64 frappes israéliennes sur le territoire syrien en 2024, qui ont endommagé et détruit environ 140 cibles, dépôts d'armes et de munitions, ainsi que des quartiers généraux militaires, des centres de recherche et des véhicules.
Le SOHR, lié à l'opposition, estime qu'environ 205 militaires ont été tués dans les frappes et 125 autres blessés, tandis que 24 civils ont été tués et 36 blessés.
L'observatoire note que seuls 98 des militaires tués sont des ressortissants syriens, la majorité étant des combattants iraniens ou affiliés au Hezbollah.
Conformément à sa politique de longue date, l'armée israélienne n'a pas commenté les informations relatives à la frappe aérienne. Toutefois, le gouvernement israélien a déclaré à plusieurs reprises qu'il attaquerait les cargaisons d'armes destinées au Hezbollah qui transitent par la Syrie.
L'Iran et la Russie ont considérablement renforcé leur présence et leur influence en Syrie à la suite de la guerre civile syrienne, et le Hezbollah, mandataire de l'Iran, dispose même de plusieurs unités sur le territoire syrien, à la fois pour soutenir son allié Bachar el-Assad et pour étendre ses capacités de menace contre Israël.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.