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Le Conseil de sécurité des Nations unies approuve la résolution américaine appelant à un cessez-le-feu à Gaza et à la libération des otages

Le Hamas salue la résolution, les responsables israéliens la qualifient de "problématique".

Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU votent sur une résolution rédigée par les États-Unis soutenant une proposition exposée par le Président américain Joe Biden pour un cessez-le-feu entre Israël et les militants palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza, au siège de l'ONU à New York, le 10 juin 2024. (Photo : REUTERS/Stephanie Keith)

Le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) a adopté lundi une résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza en échange de la libération des otages.

La résolution a été rédigée par les États-Unis, sur la base des grandes lignes présentées par le Président Joe Biden lors d'un discours télévisé fin mai, intitulé "Proposition en trois phases pour une paix durable au Moyen-Orient".

La résolution a été adoptée par 14 États membres ayant voté pour et aucun n'ayant voté contre. La Russie s'est abstenue, soutenant de facto la mesure. Selon les médias israéliens, les États-Unis ont probablement modifié le projet initial de la résolution afin d'éviter un veto de la part de la Russie ou de la Chine. Le texte adopté exhorte Israël et le Hamas à "appliquer pleinement les termes de la résolution, sans délai et sans condition".

Le Hamas aurait salué la décision du Conseil de sécurité de l'ONU, déclarant dans un communiqué officiel que le groupe est "prêt à coopérer avec les médiateurs en ce qui concerne la mise en œuvre des conditions de la proposition de cessez-le-feu".

Toutefois, les responsables israéliens ont qualifié la résolution de "problématique", selon YNET News, et auraient déclaré à l'administration américaine que la résolution ne reflétait pas fidèlement son offre de libération des otages.

L'administration Biden fait pression pour un arrêt immédiat et complet de la guerre à Gaza en échange d'une libération progressive de tous les otages. L'accord comprendrait également la libération des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Cependant, Jérusalem insiste sur le fait qu'un cessez-le-feu permanent n'interviendra que lorsque le Hamas ne contrôlera plus la bande de Gaza.

Les médias israéliens ont cité un fonctionnaire israélien anonyme affirmant que les différents rapports sur les grandes lignes de l'offre israélienne sont "trompeurs".

"Notre plan prévoit qu'à partir du 16e jour de l'accord au plus tard, Israël présentera ses conditions pour mettre fin à la guerre dans le cadre d'une négociation indirecte", a affirmé le fonctionnaire. "Ces conditions n'ont pas changé : démanteler les capacités militaires et administratives du Hamas, ramener tous nos otages et faire en sorte que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël. Il est faux de prétendre qu'Israël a accepté un cessez-le-feu permanent sans que nos conditions soient remplies".

Néanmoins, le texte de la résolution américaine indique qu'Israël a déjà accepté les conditions du cessez-le-feu. Il réitère également l'engagement des Nations unies en faveur d'une solution du conflit fondée sur la coexistence de deux États et rejette "toute tentative de changement démographique ou territorial dans la bande de Gaza, y compris toute action visant à réduire le territoire de Gaza".

Ce principe va à l'encontre du plan du Ministre Benjamin Netanyahu pour Gaza au lendemain de la guerre avec le Hamas. M. Netanyahu estime qu'Israël devra maintenir une "responsabilité en matière de sécurité" sur la bande de Gaza et une zone tampon le long de la frontière pour garantir sa capacité à lutter contre une éventuelle résurgence du terrorisme.

Après le vote du Conseil de sécurité, l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré que le Conseil de sécurité avait "voté pour la paix".

"L'accord de cessez-le-feu ouvrirait la voie à une cessation durable des hostilités et à un avenir meilleur pour tous. C'est l'occasion de tracer une voie différente", a-t-elle déclaré.

Fait rare, l'ambassadeur d'Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, n'a pas pris la parole lors de la session du Conseil de sécurité. Les médias locaux ont suggéré que M. Erdan avait choisi de ne pas se présenter et d'envoyer un remplaçant à sa place afin d'éviter de mettre en évidence les divergences évidentes entre Jérusalem et Washington.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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