La proposition des États-Unis au Conseil de sécurité des Nations unies appelle à un cessez-le-feu et à l'arrêt de l'opération de Rafah menée par les FDI
Le projet de résolution est une alternative à l'initiative arabe pour l'arrêt de la guerre
Les États-Unis ont lancé une proposition de résolution qui, pour la première fois, appellerait Israël à un cessez-le-feu dans sa guerre contre le Hamas à Gaza et préconiserait explicitement l'arrêt de l'avancée prévue par Israël sur le dernier grand bastion du groupe terroriste à Rafah, selon les médias lundi.
Le projet de résolution appelle à "un cessez-le-feu temporaire à Gaza dès que possible, selon la formule de la libération de tous les otages, et demande la levée de tous les obstacles à la fourniture d'une aide humanitaire à grande échelle", a rapporté Reuters.
Il comprend également une déclaration selon laquelle "dans les circonstances actuelles, une offensive terrestre majeure à Rafah entraînerait des dommages supplémentaires pour les civils et leur déplacement, y compris potentiellement dans les pays voisins".
Selon le projet présenté au Conseil de sécurité de l'ONU, une telle action "aurait de graves conséquences pour la paix et la sécurité régionales, et par conséquent [...] une telle offensive terrestre majeure ne devrait pas avoir lieu dans les circonstances actuelles".
Bien que les États-Unis aient jusqu'à présent évité d'appeler Israël à mettre complètement fin à sa guerre contre les terroristes du Hamas, le libellé de la proposition suit des déclarations similaires faites par le président Joe Biden lors de son dernier appel téléphonique avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
La proposition américaine est une alternative à une résolution rédigée par l'Algérie et soutenue par 22 pays arabes, qui sera soumise au vote mardi et à laquelle Washington devrait opposer son veto.
La version algérienne exige la fin de la guerre, le respect scrupuleux par Israël et le Hamas du droit international, en particulier la protection des civils, et le rejet des déplacements forcés de civils palestiniens, selon l'Associated Press.
Les représentants américains n'ont pas "l'intention de précipiter" un vote sur le projet afin de permettre des délibérations et des négociations sur le document, ajoute le rapport.
En ce qui concerne la proposition, l'ambassadeur adjoint des États-Unis à l'ONU, Robert Wood, a déclaré : "Ce que nous envisageons est une autre option possible, et nous en discuterons avec nos amis à l'avenir. Je ne pense pas que vous puissiez vous attendre à ce que quelque chose se passe demain".
Neuf voix sur quinze sont nécessaires pour qu'une résolution soit adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies, et les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine ne peuvent y opposer leur veto.
Après avoir initialement manifesté son soutien à la guerre menée par Israël contre l'organisation terroriste Hamas, l'administration américaine de M. Biden a progressivement accru la pression sur Israël pour qu'il passe à une phase moins intensive des combats, afin de réduire les souffrances des civils et de permettre une plus grande aide humanitaire.
Les États-Unis ont notamment rejeté les plans de l'armée israélienne visant à avancer sur la ville de Rafah, à la frontière avec l'Égypte, où environ un million de réfugiés ont trouvé refuge.
Israël soupçonne les hauts responsables du Hamas de se cacher dans des tunnels sous la ville, entourés d'une grande partie des 134 otages israéliens restants.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.