La politique schizophrénique de Joe Biden au Moyen-Orient est désastreuse : il oppose son veto aux résolutions anti-israéliennes de l'ONU, mais laisse l'Iran attaquer 76 fois les forces américaines sans réponse militaire décisive.
JERUSALEM, ISRAËL - Le président américain Joe Biden poursuit au Moyen-Orient une politique schizophrénique qui n'est pas seulement dangereuse, mais désastreuse.
Pour une raison obscure, la Maison-Blanche de Joe Biden continue de donner des milliards de dollars au régime terroriste iranien.
Elle ne fait pas grand-chose pour appliquer les sanctions économiques contre le régime iranien.
Elle refuse également de prendre des mesures militaires vraiment fermes et décisives contre Téhéran, malgré le fait que les mandataires du terrorisme chiite financés et soutenus par l'Iran dans la région ont lancé au moins 76 attaques contre les forces militaires américaines depuis le 17 octobre.
Cela dit, M. Biden est aux côtés d'Israël dans sa lutte brutale contre le Hamas.
Le président a effectué un voyage de solidarité en Israël peu après le début de la guerre.
Il s'est élevé contre les mensonges proférés à l'encontre d'Israël par le Hamas et par de nombreux médias dits "grand public".
Il a envoyé à Israël des dizaines d'avions chargés de munitions et d'autres aides militaires.
Vendredi, M. Biden a opposé son veto à une résolution du Conseil de sécurité, parrainée par les Émirats arabes unis, qui aurait contraint Israël à accepter un cessez-le-feu immédiat.
"Le vote des 15 membres du Conseil a été de 13 contre 1, le Royaume-Uni s'étant abstenu", a rapporté l'Associated Press.
"La position isolée des États-Unis reflète la fracture croissante entre Washington et certains de ses plus proches alliés au sujet du bombardement israélien de Gaza qui dure depuis des mois. La France et le Japon étaient parmi ceux qui soutenaient l'appel au cessez-le-feu".
L'ambassadeur adjoint des États-Unis, Robert Wood, a qualifié la résolution de "déséquilibrée" et a critiqué le Conseil après le vote pour son incapacité à condamner l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, au cours de laquelle les militants ont tué environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, ou à reconnaître le droit d'Israël à se défendre. Il a déclaré que l'arrêt de l'action militaire permettrait au Hamas de continuer à gouverner Gaza et "ne ferait que planter les graines de la prochaine guerre".
"Le Hamas n'a aucune envie d'une paix durable, d'une solution à deux États", a déclaré M. Wood avant le vote. "C'est pourquoi, alors que les États-Unis soutiennent fermement une paix durable, dans laquelle Israéliens et Palestiniens peuvent vivre en paix et en sécurité, nous ne soutenons pas les appels en faveur d'un cessez-le-feu immédiat."
Tant mieux pour Biden.
La résolution aurait dû condamner le Hamas et appeler ses djihadistes islamistes radicaux à déposer les armes et à se rendre.
Mais elle ne l'a pas fait.
Elle a plutôt tenté de faire pression sur Israël pour qu'il se rende au génocide perpétré par le Hamas.
Je suis consterné que les Émirats arabes unis et presque tous les autres membres du Conseil de sécurité aient soutenu une résolution aussi terrible.
Et je suis reconnaissant à M. Biden d'avoir fait preuve de clarté morale en opposant son veto.
Dans le même temps, je suis consterné par la faiblesse de M. Biden à l'égard des maîtres du terrorisme à Téhéran.
Par l'intermédiaire de leurs mandataires à Gaza, au Liban, au Yémen, en Irak et en Syrie, les mollahs s'en tirent littéralement à bon compte.
Des Israéliens sont assassinés.
Et le personnel militaire américain dans la région est blessé, encore et encore et encore.
Pourquoi M. Biden laisse-t-il faire ?
Pourquoi le dirigeant de la seule superpuissance au monde fait-il preuve d'une telle faiblesse face au plus grand sponsor du terrorisme au monde ?
Trop c'est trop.
Les sondages sur Biden ne s'effondrent pas seulement parce que les Américains méprisent ses politiques économiques et sociales.
Ils ne supportent pas non plus sa politique étrangère sans envergure, en particulier à l'égard de l'Iran.
M. Biden se considère comme passionnément pro-israélien.
Et je lui suis vraiment reconnaissant de ce qu'il fait pour défendre l'État juif militairement et diplomatiquement.
Mais sa réticence à affronter véritablement et résolument le régime iranien est tout à fait inacceptable.
M. Biden permet aux mollahs de s'en tirer à bon compte.
Alors même qu'ils cherchent fébrilement à se doter d'armes nucléaires pleinement opérationnelles qui pourraient conduire à un second Holocauste.
L'approche schizophrénique de M. Biden à l'égard du Moyen-Orient est de plus en plus évidente.
Et il est de plus en plus clair qu'une telle approche n'est pas seulement dangereuse.
Elle est désastreuse.
Joel C. Rosenberg est le rédacteur en chef de ALL ISRAEL NEWS et ALL ARAB NEWS et le président-directeur général de Near East Media. Auteur de best-sellers publiés par le New York Times, analyste du Moyen-Orient et leader évangélique, il vit à Jérusalem avec sa femme et ses fils.