Israël rejette l'accusation selon laquelle les FDI ont tué deux femmes chrétiennes et pris pour cible un complexe catholique à Gaza
Le patriarche latin de Jérusalem affirme que des tireurs d'élite israéliens ont tué une mère et sa fille
L'armée israélienne a officiellement démenti les affirmations du Patriarcat latin de Jérusalem, selon lesquelles "un tireur d'élite de Tsahal a assassiné deux femmes" samedi.
L'armée israélienne a confirmé que des représentants de l'église l'avaient contactée au sujet d'un incident dans la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza, mais a déclaré à l'AFP qu'il n'y avait eu aucune information faisant état d'une attaque contre l'église, ni de civils blessés ou tués.
"Un examen des conclusions opérationnelles des FDI le confirme", a ajouté l'armée. "L'armée israélienne prend très au sérieux les allégations de dommages causés à des sites sensibles, en particulier les églises, étant donné que les communautés chrétiennes constituent un groupe minoritaire au Moyen-Orient."
Les forces de défense israéliennes "ne prennent pas pour cible les civils, quelle que soit leur religion".
Le Patriarcat latin de Jérusalem, dirigé par le nouveau cardinal Pierbattista Pizzaballa, a publié une déclaration samedi.
"Un tireur d'élite des Forces de défense israéliennes a assassiné deux femmes chrétiennes à l'intérieur de la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza, où la majorité des familles chrétiennes se sont réfugiées depuis le début de la guerre... Nahida et sa fille Samar ont été tuées par balle alors qu'elles se rendaient au couvent des sœurs. L'une d'elles a été tuée alors qu'elle tentait de porter l'autre en lieu sûr", a-t-il affirmé.
"Aucun avertissement n'a été donné, aucune notification n'a été faite", poursuit la déclaration. "Elles ont été abattues de sang-froid dans les locaux de la paroisse, où il n'y a pas de belligérants."
Peu après cette déclaration, le rédacteur en chef Joel Rosenberg a rapporté sur ALL ARAB NEWS qu'"au moins une source du gouvernement israélien dit qu'il n'est pas certain que les FDI soient responsables et qu'il se peut très bien que ce soient des terroristes du Hamas qui soient à l'origine de ces morts et de ces blessés".
Selon le Patriarcat, sept autres chrétiens ont été blessés dans le complexe où de nombreuses familles chrétiennes de Gaza se sont réfugiées en raison de l'intensité des combats dans la région.
Le dimanche suivant, le pape catholique François s'est même penché sur la question.
"Les civils non armés sont des cibles pour les bombes et les tirs. Et cela s'est produit même dans le complexe paroissial de la Sainte Famille, où il n'y a pas de terroristes, mais des familles, des enfants, des personnes malades et handicapées, des sœurs", a-t-il déclaré lors de la prière hebdomadaire de l'Angélus.
Certains disent : "C'est le terrorisme et la guerre. Oui, c'est la guerre, c'est le terrorisme. C'est pourquoi l'Écriture dit que 'Dieu met fin à la guerre... il brise l'arc et rompt la lance'", a poursuivi le pape. "Prions le Seigneur pour la paix."
Depuis plusieurs semaines, ALL ARAB NEWS s'intéresse au sort des derniers chrétiens de Gaza.
"D'après ce que j'ai compris, 590 chrétiens sont réfugiés dans l'église catholique du patriarcat latin de la ville de Gaza", a écrit M. Rosenberg dans un article récent.
"Dans l'église orthodoxe grecque, quelque 350 chrétiens sont hébergés. À Deir El Balah, 53 autres chrétiens sont hébergés. Ces quelque 1 000 chrétiens ont besoin d'aide et ils en ont besoin maintenant".
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.