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Israël propose un plan pour les réfugiés avant l'opération imminente de Rafah

Les États-Unis ne "puniront" pas l'incursion israélienne précoce à Rafah

Des Palestiniens dans un camp de tentes temporaire mis en place pour les évacués de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 30 janvier 2024. (Photo : Atia Mohammed/Flash90)

Selon un rapport du Wall Street Journal, Israël a proposé d'installer des tentes pour les Palestiniens évacués qui s'abritent actuellement à Rafah. Cet arrangement ferait partie d'un plan de développement financé par les États-Unis et les pays arabes, en préparation d'une opération terrestre des FDI.

On estime que plus de la moitié de la population de la bande de Gaza se trouve actuellement à Rafah, près de la frontière égyptienne, la plupart des habitants ayant évacué d'autres parties de la bande de Gaza et vivant dans une cité de tentes de fortune surpeuplée.

Selon les Nations unies, quelque 1,5 million de personnes vivent actuellement à Rafah, soit environ six fois la population de la ville avant le début de la guerre du 7 octobre.

La proposition prévoit qu'Israël supervise la construction d'une quinzaine de camps, chacun équipé d'environ 25 000 tentes, afin de faciliter l'évacuation des civils de Gaza, comme le rapporte le Wall Street Journal.

Le site d'information libanais Al-Akhbar a indiqué que l'établissement des cités de tentes serait le fruit d'une collaboration entre Israël, les États-Unis, l'Égypte, la Jordanie et les Émirats arabes unis. Le financement et la construction des cités de tentes relèveraient en grande partie de la responsabilité des États-Unis et de leurs partenaires arabes. Les villes de tentes comprendraient également des cliniques médicales sur le terrain.

Le rapport d'Al-Akhbar indique que les communautés seront gérées par des "mukhtars", des fonctionnaires nommés par les autorités et qui ne sont en aucun cas affiliés au Hamas.

Le WSJ note qu'Israël a présenté le plan à l'Égypte ces derniers jours, mais n'a reçu aucune réponse de la part de responsables égyptiens ou israéliens concernant cette proposition.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a déclaré qu'il n'avait reçu aucune notification d'Israël concernant un plan d'évacuation de la zone de Rafah. Le ministère a également déclaré que les Nations unies ne participeraient à aucune "évacuation forcée" de civils.

Le président américain Joe Biden a récemment déclaré que toute action militaire israélienne à Rafah devrait être précédée d'un plan "crédible" visant à assurer la sécurité et le bien-être de plus d'un million de civils cherchant refuge à Rafah.

Toutefois, selon un rapport de Politico, l'administration Biden ne prévoit pas de "punir" Israël s'il étend ses opérations militaires à Rafah avant que les zones humanitaires ne soient établies.

Entre-temps, l'Égypte a présenté des réponses contradictoires à l'incursion à Rafah. Le pays, qui a signé un traité de paix avec Israël depuis 1979, a récemment menacé de suspendre le traité si des Palestiniens tentaient de franchir la frontière égyptienne lors d'une opération terrestre à Rafah.

Pour se préparer à un tel événement, l'Égypte a renforcé la sécurité de sa frontière, en envoyant des chars et des véhicules blindés de transport de troupes dans les communautés frontalières.

Toutefois, mardi, le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré que son gouvernement s'engageait à respecter le traité de paix, rassurant le gouvernement israélien sur le fait qu'une opération militaire des FDI à Rafah ne mettrait pas fin au traité.

L'Égypte aurait également averti le Hamas, lors des négociations en vue d'un nouvel accord sur les otages, qu'Israël pourrait envahir Rafah dans les deux semaines à venir.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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