Sans accord sur les otages, Israël attaquera Rafah dans deux semaines, dit l'Égypte au Hamas - WSJ report
Chef d'état-major des FDI : Les plans de l'opération de Rafah sont prêts
Les autorités égyptiennes estiment que les forces israéliennes présentes dans la bande de Gaza investiront la ville de Rafah dans environ deux semaines si un accord sur la libération des otages n'est pas conclu d'ici là, a rapporté dimanche le Wall Street Journal.
Lorsque l'Égypte a averti les dirigeants du Hamas des intentions israéliennes, les responsables du groupe terroriste ont insisté sur leurs demandes existantes, rejeté les "menaces israéliennes" et déclaré qu'ils étaient prêts à défendre Rafah.
Rafah serait le dernier grand bastion encore entièrement sous le contrôle du Hamas, tenu par quatre bataillons intacts de terroristes du Hamas.
Elle est également envahie par un million de réfugiés qui ont fui l'avancée des troupes de Tsahal dans d'autres zones de Gaza au cours des derniers mois.
Malgré la pression internationale croissante, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé vendredi soir qu'il avait demandé aux forces de défense israéliennes de se préparer à évacuer les civils de Rafah avant de démanteler les bataillons du Hamas qui s'y trouvent.
Répondant aux critiques internationales, M. Netanyahu a déclaré samedi lors d'une interview accordée à l'émission "This Week" de la chaîne NBC News : "Quiconque nous dit de ne pas opérer à Rafah nous demande en fait de perdre la guerre et de laisser le Hamas sur place".
Entre-temps, les médiateurs égyptiens et qataris ont poursuivi leurs efforts pour aplanir les divergences entre le Hamas et Israël concernant la dernière proposition de cessez-le-feu et de prise d'otages.
Vendredi, une délégation égyptienne est arrivée à Tel-Aviv pour poursuivre les discussions sur le cessez-le-feu et la situation autour de Rafah.
Selon le WSJ, les responsables israéliens tentent de convaincre l'Égypte de donner un feu vert tacite - voire d'accepter une certaine coopération - à une opération israélienne à Rafah.
L'Égypte a mis en garde à plusieurs reprises Israël contre toute opération dans la ville et a menacé d'annuler le traité de paix entre les deux pays.
Rafah se trouve directement à la frontière égyptienne, ce qui alimente la crainte de voir des masses de réfugiés s'infiltrer ou même prendre d'assaut la frontière. L'Égypte aurait fortement renforcé ses infrastructures frontalières et les troupes de l'armée le long de la clôture frontalière.
Dimanche, la radio de l'armée israélienne a cité des responsables égyptiens qui ont déclaré que tant que les civils palestiniens ne seraient pas blessés, l'Égypte ne prendrait pas de mesures contre une opération israélienne.
Néanmoins, selon un rapport de Reuters publié le même jour, l'Égypte a de nouveau mis en garde Israël contre les "conséquences désastreuses" d'une telle opération.
Du côté israélien, les médias ont rapporté dimanche que le chef d'état-major des FDI, le général de corps d'armée Herzi Halevi, avait déclaré au gouvernement israélien qu'il n'avait pas l'intention de s'opposer à une telle opération. Herzi Halevi a déclaré au gouvernement qu'il avait approuvé à trois reprises les plans militaires d'une opération et que l'armée attendait maintenant les instructions de l'échelon politique.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.