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Un ancien responsable du Fatah se présente comme une alternative pro-occidentale au régime d'Abbas après la guerre à Gaza

Mohammed Dahlan, ancien chef de la sécurité du Fatah, fait un geste dans son bureau à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, le 18 octobre 2016. (Photo : REUTERS/Stringer)

Mohammed Dahlan, ancien haut responsable du Fatah, se positionne de plus en plus comme une alternative pro-occidentale à l'actuel chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lorsque la guerre d'Israël contre le Hamas à Gaza sera terminée.

M. Abbas, qui dirige la faction du Fatah au sein de l'Autorité palestinienne (AP), a précédemment évincé M. Dahlan, qui refusait de suivre la ligne politique de Ramallah. M. Dahlan se distingue par son mode de vie occidental et son adhésion à la vision occidentale du Moyen-Orient.

Contrairement à la direction actuelle de l'AP, dirigée par Abbas, qui adopte une rhétorique anti-israélienne féroce de "résistance", Dahlan a refusé de faire l'éloge du massacre par le Hamas de plus de 1 200 Israéliens et de l'enlèvement de quelque 240 otages le 7 octobre. Cette attitude a rendu Dahlan encore moins populaire parmi les fidèles d'Abbas et a simultanément renforcé les chances de l'homme politique de se présenter comme une alternative politique crédible à Abbas pour diriger Gaza, et avec laquelle Israël pourrait négocier une solution politique au conflit actuel du Moyen-Orient avec Washington.

Alors que la plupart des hauts fonctionnaires de l'Autorité palestinienne appartiennent à l'élite politique de Cisjordanie, M. Dahlan est né dans la ville gazaouie de Khan Younis, qui est actuellement au cœur des combats entre les forces israéliennes et l'organisation terroriste Hamas. Du fait de ses origines, M. Dahlan jouit d'une certaine popularité dans sa ville natale de Gaza, ce qui n'est le cas ni d'Abbas ni d'aucun autre haut dirigeant actuel du Fatah.

En décembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis que ni le Hamas ni le Fatah ne gouverneraient la bande de Gaza après la guerre.

"Gaza ne sera ni le Hamastan ni le Fatahstan", a déclaré M. Netanyahu.

"Après le grand sacrifice de nos civils et de nos soldats, je ne permettrai pas l'entrée à Gaza de ceux qui éduquent au terrorisme, soutiennent le terrorisme et le financent", a souligné M. Netanyahu, faisant référence aux dirigeants actuels de l'Autorité palestinienne.

Parallèlement, les sondages indiquent que la plupart des Israéliens ne sont pas intéressés par un retour à Gaza après la guerre et préfèrent que Gaza reste politiquement séparée d'Israël.

L'administration américaine de M. Biden a indiqué qu'elle souhaitait que l'Autorité palestinienne finisse par assumer la responsabilité de la bande de Gaza dans une ère post-Hamas.

Toutefois, les responsables de Washington ont admis que l'Autorité palestinienne devait subir d'importantes réformes pour faire face aux défis sécuritaires actuels d'Israël.

Dahlan pourrait potentiellement s'imposer comme le leader palestinien capable de résoudre le "nœud gordien" politique et serait potentiellement acceptable à la fois pour les États arabes modérés, Israël, les États-Unis et une grande partie de la communauté internationale.

Certains pensent que Dahlan aurait une influence positive et se concentrerait sur l'amélioration de l'économie en Cisjordanie et à Gaza par le biais d'une coopération pacifique avec l'État juif et faciliterait l'intégration politique entre Gaza et la Cisjordanie.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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