All Israel
FRONT NORD

Les habitants du nord d'Israël sont furieux du plan de retrait de la frontière du Hezbollah négocié par les États-Unis

Un groupe de pression qualifie le plan rapporté de "reddition à une organisation terroriste iranienne".

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant rencontre le conseiller principal du président Biden, Amos Hochstein, le 4 février 2024 (Photo : Ariel Hermoni/IMoD)

Les habitants du nord d'Israël ont réagi avec fureur aux informations faisant état d'une proposition négociée par les États-Unis visant à désamorcer la situation tendue à la frontière nord d'Israël et à faciliter le retrait des forces terroristes du Hezbollah.

Le lobby 1701, qui représente les quelque 80 000 habitants du nord d'Israël qui ont dû fuir leurs maisons en raison des attaques quotidiennes du Hezbollah, a publié une déclaration furieuse après que les médias israéliens ont fait état d'une proposition présentée aux responsables israéliens lors d'une visite de l'émissaire américain Amos Hochstein dimanche.

Selon la chaîne israélienne Channel 12, la proposition vise en fait à mettre en œuvre la résolution 1701 de l'ONU datant de 2006 et a été accueillie avec un accord prudent par les responsables israéliens.

"L'accord qui se dessine est une marque de Caïn pour l'État d'Israël", a déclaré le lobby 1701 dans une référence à la Genèse 4:15.

"Il s'agit d'une reddition à une organisation terroriste iranienne, dont le prix est payé aujourd'hui par les habitants du nord et, à l'avenir, sera payé par tous les citoyens israéliens.

"Les habitants du nord ont appris à leurs dépens que les accords avec le Hezbollah les aident à s'armer de missiles et de moyens supplémentaires, et rien d'autre... Le Lobby 1701 appelle l'État d'Israël à ne pas abandonner la partie nord du pays, et à signer un tel accord sur l'abandon réel du nord", peut-on lire dans la déclaration.

Selon Ynet News, bien que Hochstein ait reçu le feu vert des responsables libanais pour cette proposition, la position du Hezbollah n'était pas connue.

Dans la première étape de cette proposition, Israël et le Hezbollah signeraient un accord intérimaire, selon lequel le Hezbollah retirerait ses forces à une distance comprise entre 8 et 10 kilomètres de la frontière israélienne, selon le Times of Israel.

La deuxième phase de l'accord est conditionnée par le succès de la première phase.

Dans ce scénario, Israël et le Liban entameraient des négociations sur la délimitation définitive de leur frontière terrestre, les États-Unis offrant des incitations à Beyrouth pour qu'il accepte un accord.

Les deux pays n'ont pas de frontière internationalement reconnue et sont divisés par la "Ligne bleue", une ligne de cessez-le-feu établie par les Nations unies en 2000.

M. Hochstein, conseiller principal du président Biden pour l'énergie, a facilité en 2022 l'accord entre le gouvernement israélien dirigé par le premier ministre de l'époque, M. Yair Lapid, et le Liban pour délimiter leurs frontières maritimes en Méditerranée.

Il a joué un rôle de premier plan dans les efforts diplomatiques menés par les États-Unis et la France pour désamorcer les violentes escarmouches entre Israël et le Hezbollah, que le groupe terroriste a entamées en octobre pour soutenir le Hamas.

Dimanche, M. Hochstein a rencontré le ministre de la défense, Yoav Gallant, qui l'a remercié pour "son rôle personnel et le leadership de l'administration américaine dans le traitement des questions de sécurité dans l'arène nordique".

M. Gallant a ajouté : "Nous sommes engagés envers nos citoyens. Nous sommes prêts à résoudre cette crise par des accords diplomatiques, mais nous sommes également prêts à faire face à tout autre scénario."

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

All Israel
Recevez les dernières infos et mises à jour
    Latest Stories