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La Jordanie déclare qu'il n'y a "aucune vérité" dans l'éventualité d'une route terrestre vers Israël pour contourner les attaques des Houthis en mer

Des conteneurs sont empilés dans le port de Jebel Ali à Dubaï (Photo : REUTERS/ Regi Varghese)

Le Royaume hachémite de Jordanie a rejeté samedi les informations selon lesquelles ce pays stratégiquement situé servirait de pont terrestre non officiel pour l'acheminement de marchandises entre les États arabes du golfe Persique et Israël pendant la guerre en cours à Gaza, a rapporté l'agence de presse nationale jordanienne.

Le ministère jordanien des transports a déclaré qu'"il n'y a aucune vérité concernant les rapports sur la route terrestre".

Le démenti du ministère jordanien intervient après que le site d'information israélien Walla a rapporté qu'une route terrestre pour les camions en provenance de Dubaï, via l'Arabie saoudite et la Jordanie, et à destination d'Israël avait été achevée avec succès. Le site affirmait également que les dix premiers camions avaient déjà effectué le trajet intérieur.

Cette voie terrestre non officielle via la Jordanie aurait été établie comme une alternative à la région de plus en plus dangereuse de la mer Rouge, où la milice terroriste yéménite Houthi, soutenue par l'Iran, a intensifié ses attaques contre les cargaisons israéliennes et le commerce international ayant des liens avec l'État hébreu.

Le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) a récemment indiqué que les terroristes Houthis avaient frappé le navire norvégien STRINDA avec un missile de croisière antinavire en mer Rouge. Aucun membre d'équipage n'a été blessé, mais le navire aurait été partiellement endommagé. Le STRINDA faisait apparemment route vers le port d'Ashdod, dans le sud d'Israël.

"Le [pétrolier] STRINDA a signalé des dommages ayant provoqué un incendie à bord, mais aucune victime n'est à déplorer pour le moment", a déclaré le CENTCOM, ajoutant qu'"il n'y avait pas de navires américains dans les environs au moment de l'attaque, mais l'USS MASON a répondu à l'appel de détresse du STRINDA et lui porte actuellement assistance".

Les accords historiques d'Abraham en 2020 ont conduit à l'établissement de relations officielles entre Israël et quatre États arabes, dont les Émirats arabes unis (EAU). Le commerce bilatéral entre les Émirats arabes unis et Israël est monté en flèche avant la guerre entre Israël et le Hamas au début du mois d'octobre.

Une grande partie de ces échanges passe par la mer Rouge, d'une importance stratégique, qui relie l'océan Méditerranée à l'océan Indien et au golfe Persique. Le trajet entre le port émirati animé de Dubaï et le port méditerranéen israélien de Haïfa est d'environ 2 550 km (1 585 miles) et prendrait quatre jours par mer. À titre de comparaison, le trajet entre Bahreïn et Haïfa est de 1 700 km (un peu plus de 1 050 miles) et prend environ deux jours. Toutefois, le transport terrestre est plus rapide que le transport maritime. En outre, la menace terroriste croissante des rebelles houthis dans la mer Rouge a augmenté le coût du fret maritime le long de cette route maritime stratégiquement importante.

L'existence d'un pont terrestre sûr et efficace reliant le golfe Persique à Israël a des implications à la fois régionales et mondiales. Une telle route terrestre pourrait réduire considérablement les délais d'expédition pour les entreprises basées à Dubaï qui facilitent les échanges commerciaux entre l'Inde et le marché de consommation européen.

L'économie jordanienne, mise à rude épreuve, bénéficierait également d'une route commerciale terrestre entre le golfe Persique et Israël. Cependant, la majorité des Jordaniens sont d'origine palestinienne et des sources jordaniennes affirment que le rapport était "destiné à brouiller la position jordanienne ferme concernant ce qui se passe dans la bande de Gaza en termes d'agression israélienne brutale".

Comme la plupart des États du Moyen-Orient, la Jordanie n'a pas condamné le massacre terroriste de plus de 1 200 Israéliens, pour la plupart des civils, perpétré par le Hamas le 7 octobre.

Dans une interview accordée à CNN fin octobre, la reine jordanienne Rania, d'origine palestinienne, a adhéré aux théories du complot antijuif, affirmant qu'il n'y avait aucune preuve des atrocités commises par le Hamas, malgré les preuves accablantes qui ont été révélées dans le monde entier.

Par ailleurs, la Jordanie a vivement critiqué Israël pour son opération militaire défensive contre l'organisation terroriste Hamas dans la bande de Gaza.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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