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Israël doit répondre à l'intensification des attaques du Hezbollah, déclare M. Gantz, ministre du cabinet de guerre, à M. Blinken

Une unité d'artillerie israélienne tire des obus en direction du Liban près de la frontière israélienne avec le Liban, le 11 décembre 2023. (Photo : Ayal Margolin/Flash90)

Le ministre israélien de la guerre, Benny Gantz, aurait informé lundi le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, qu'Israël n'avait pas d'autre choix que de répondre avec force à l'augmentation des attaques du Hezbollah sur la frontière la plus septentrionale d'Israël.

Le Hezbollah, parti terroriste soutenu par l'Iran, a récemment intensifié ses attaques contre les communautés frontalières du nord d'Israël, ce qui a conduit Israël à riposter en prenant pour cible diverses positions des forces du Hezbollah dans le sud du Liban.

"M. Gantz a déclaré que l'intensification des agressions et des attaques du Hezbollah, soutenu par l'Iran, exigeait d'Israël qu'il élimine une telle menace pour la population civile du nord d'Israël", peut-on lire dans le communiqué officiel. À l'heure où nous écrivons ces lignes, aucune déclaration officielle n'a été faite par Washington à ce sujet.

Si l'administration américaine de M. Biden soutient le droit d'Israël à l'autodéfense contre le régime terroriste du Hamas à Gaza, Washington a souligné qu'elle ne souhaitait pas que la guerre actuelle se transforme en un véritable conflit régional impliquant l'Iran et son puissant mandataire terroriste libanais, le Hezbollah.

En octobre, les États-Unis ont envoyé deux porte-avions en Méditerranée orientale pour avertir l'Iran et le Hezbollah de ne pas se mêler de la guerre en cours entre le Hamas et Israël.

Cependant, l'Iran et le Hezbollah sont déjà profondément impliqués dans la guerre.

Le Hezbollah a intensifié ses attaques non provoquées contre le nord d'Israël, tandis que Téhéran a ordonné à ses mandataires terroristes houthis de frapper les biens et les intérêts israéliens et internationaux dans la région de la mer Rouge.

Six soldats des FDI et quatre civils israéliens ont déjà été tués par les attaques transfrontalières du Hezbollah dans le nord d'Israël. Dans le même temps, au moins 120 personnes auraient été tuées du côté libanais à la suite de la réponse militaire israélienne à l'agression du Hezbollah. Le Hezbollah a admis avoir perdu jusqu'à présent une centaine de ses membres. Cependant, Israël pense que le groupe terroriste soutenu par l'Iran tente de dissimuler un nombre encore plus élevé d'agents terroristes tués.

Malgré les tensions actuelles à la frontière israélo-libanaise, ni le Hezbollah ni Israël ne semblent actuellement intéressés par une escalade qui pourrait déboucher sur une guerre à grande échelle dans le nord du pays. Étant donné que le Hezbollah est nettement plus puissant que son allié le Hamas à Gaza, une guerre totale entre le Hezbollah et Israël pourrait avoir des conséquences régionales et internationales dramatiques.

Le gouvernement israélien a indiqué à plusieurs reprises qu'il n'était pas intéressé par l'extension du conflit à un second front contre le Hezbollah.

La déclaration de M. Gantz à M. Blinken s'inscrit probablement dans le cadre des efforts déployés par Jérusalem pour faire pression sur Washington, la France et d'autres puissances internationales afin de rétablir le calme aux frontières septentrionales d'Israël par la voie diplomatique.

Israël s'attendrait à ce que la communauté internationale soit en mesure d'appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée après la deuxième guerre du Liban entre Israël et le Hezbollah.

Cette résolution visait à établir une zone tampon entre les forces israéliennes et celles du Hezbollah et appelait au désarmement des forces du Hezbollah stationnées dans le sud du Liban jusqu'au fleuve Litani. Toutefois, la résolution 1701 des Nations unies n'a pratiquement pas été appliquée et le Hezbollah l'a systématiquement violée en renforçant sa présence militaire le long de la frontière septentrionale d'Israël.

L'avertissement de M. Gantz au Hezbollah a été précédé d'une déclaration du conseiller israélien à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, selon laquelle une guerre avec le Hezbollah se produira probablement après qu'Israël aura vaincu l'organisation terroriste du Hamas à Gaza.

M. Hanegbi a souligné que le Hezbollah était devenu une menace intolérable pour les habitants des communautés frontalières du nord d'Israël.

"Les résidents ne reviendront pas si nous ne faisons pas la même chose" dans le nord contre le Hezbollah que ce qui est fait dans le sud contre le Hamas, a déclaré le haut fonctionnaire israélien à la chaîne d'information Channel 12 dimanche.

"Nous ne pouvons plus accepter que la force Radwan (l'élite du Hezbollah) se trouve à la frontière. Nous ne pouvons plus accepter que la résolution 1701 ne soit pas appliquée", a averti M. Hanegbi.

Le centre de recherche et d'éducation Alma, une ONG israélienne qui se consacre à la recherche sur les problèmes de sécurité à la frontière nord d'Israël, a averti début décembre que la force d'élite Radwan du Hezbollah était prête à envahir le nord d'Israël et a préconisé des contre-mesures énergiques pour empêcher qu'un tel scénario ne devienne réalité.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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