D'anciens chefs de la sécurité israélienne estiment qu'Israël devrait proposer d'expulser les dirigeants du Hamas en échange des otages
Les Commandants pour la sécurité d'Israël (CIS), un forum composé de plus de 500 anciens hauts responsables de l'armée et de la sécurité, exhortent le cabinet de guerre du gouvernement israélien à proposer l'expulsion de tous les hauts dirigeants du Hamas et des prisonniers de sécurité en échange de la libération de tous les otages israéliens restants.
La proposition de CIS met également l'accent sur une aide humanitaire illimitée à Gaza, mais interdit l'entrée d'armes dans l'enclave.
"Israël devrait déclarer que dès l'acceptation de ces conditions et la réception d'une liste complète des otages : Les portes de Gaza seront ouvertes à une aide humanitaire illimitée, tandis que la contrebande d'armes sera strictement empêchée", a déclaré le CIS, ajoutant que "pendant la période intérimaire qui suit les combats intenses, les FDI se déploieront de manière à permettre la reconstruction de Gaza".
L'ancien chef adjoint des FDI, le général de division et chef de la CEI Matan Vilnai, a déclaré au Jerusalem Post que son organisation avait envoyé une proposition, mais que le gouvernement israélien devrait régler les détails spécifiques de sa mise en œuvre potentielle.
La proposition s'inspirerait de l'offre faite par Israël en 1982 au chef terroriste de l'OLP, Yasser Arafat, alors que ce dernier et ses forces étaient stationnés à Beyrouth, la capitale libanaise. Finalement, les forces israéliennes se sont retirées de Beyrouth en échange de l'expulsion et du libre passage d'Arafat et de milliers d'agents terroristes de l'OLP qui se sont installés en Tunisie.
Vilnai a souligné que le gouvernement israélien devrait décider en dernier ressort du nombre de terroristes du Hamas qui se verraient offrir un libre passage de la bande de Gaza vers une destination non précisée. En outre, on ne sait pas encore si les commandants et les agents terroristes du Jihad islamique seraient inclus dans un tel accord.
L'objectif global de la proposition de la CEI serait de combler le fossé entre les objectifs prétendument contradictoires d'Israël, à savoir l'élimination du Hamas et la libération des otages israéliens et internationaux restants. Certains critiques nationaux et internationaux affirment que ces objectifs s'excluent mutuellement. La proposition de la CEI pourrait être considérée comme une solution intermédiaire permettant de libérer les otages tout en éliminant le Hamas de la bande de Gaza.
Toutefois, l'Organisation de libération de la Palestine est restée une menace même après son expulsion du Liban en 1982. Il est donc peu probable que la menace du Hamas soit désamorcée par la simple expulsion des terroristes du Hamas de la bande de Gaza. Si les deux parties l'acceptent, on ne sait toujours pas où iront les terroristes du Hamas.
Les chefs terroristes du Hamas ont des liens étroits avec la Turquie, le Qatar, l'Iran et le Liban, mais il n'est pas certain qu'Israël autorise les responsables du Hamas à se rendre dans l'un de ces pays, qui sont tous hostiles à l'État juif.
En ce qui concerne l'après-Hamas, la proposition souligne la nécessité d'une implication régionale, arabe et internationale dans le processus de reconstruction de la bande de Gaza : "Israël coopérera et assistera un effort international, arabo-régional et palestinien pour établir un mécanisme qui assumera la responsabilité de la gestion, de la démilitarisation et de la réhabilitation de la bande de Gaza, le tout sous la direction des États-Unis".
Début décembre, le Wall Street Journal a rapporté que des responsables américains et israéliens avaient discuté de la question de l'exil massif des terroristes du Hamas afin de mettre fin à la guerre avec moins d'effusion de sang. On ne sait pas exactement combien de terroristes seraient concernés par un tel accord. Alors qu'Israël affirme avoir tué au moins 7 000 agents du Hamas, l'organisation terroriste compterait entre 20 000 et 30 000 membres.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.