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Alors que débute l'audience sur le "génocide" à la CIJ, Netanyahu souligne : Aucun plan pour déplacer la population de Gaza

Les audiences concernant le procès intenté par l'Afrique du Sud contre Israël débutent jeudi

Alors que la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye entame jeudi l'audience sur l'accusation de génocide portée par l'Afrique du Sud à l'encontre d'Israël, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a de nouveau rejeté cette allégation dans un communiqué publié mercredi soir.

"Je tiens à ce que quelques points soient absolument clairs", a écrit M. Netanyahu. "Israël n'a pas l'intention d'occuper Gaza de manière permanente ou de déplacer sa population civile. Israël combat les terroristes du Hamas dans le plein respect du droit international."

"L'armée israélienne fait tout son possible pour minimiser les pertes civiles... Notre objectif est de débarrasser Gaza des terroristes du Hamas et de libérer nos otages. Une fois cet objectif atteint, Gaza pourra être démilitarisée et déradicalisée, ce qui ouvrira la voie à un avenir meilleur pour Israël comme pour les Palestiniens", a-t-il ajouté.

Le gouvernement sud-africain dirigé par le président Cyril Ramaphosa a accusé Israël de commettre un "génocide" dans sa guerre contre les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza, qui ont commencé les combats par un assaut meurtrier le 7 octobre.

"Notre opposition au massacre continu de la population de Gaza nous a poussés, en tant que pays, à saisir la CIJ", a déclaré M. Ramaphosa mercredi. "En tant que peuple ayant goûté aux fruits amers de la dépossession, de la discrimination, du racisme et de la violence soutenue par l'État, nous sommes clairs : nous nous tiendrons du bon côté de l'histoire."

L'Afrique du Sud a accusé Israël d'avoir pris pour cible les infrastructures de Gaza, créant ainsi "délibérément des conditions de vie calculées pour entraîner la destruction physique du peuple palestinien".

Le recours du pays à la CIJ, s'il aboutit, pourrait amener Israël à suspendre ses opérations militaires, ce qui pourrait accroître considérablement la pression exercée par ses alliés sur Israël, même si la Cour ne dispose d'aucun mécanisme d'exécution.

Les responsables israéliens ont rejeté l'accusation "avec dégoût" et l'ont qualifiée de "diffamation du sang", mais ils ont néanmoins pris l'initiative inhabituelle de se présenter devant le tribunal pour repousser les accusations.

Israël a tendance à ignorer les poursuites à motivation politique qui visent son comportement, mais, dans ce cas, il se prépare à défendre résolument sa conduite dans la bande de Gaza.

Le pays a engagé le professeur de droit britannique Malcolm Shaw pour défendre sa cause devant le tribunal. M. Shaw est un expert internationalement reconnu en matière de droit international et de conflits territoriaux. Il a écrit des ouvrages sur le droit des génocides et sur la CIJ.

En outre, le président de la Haute Cour à la retraite, le juge Aharon Barak, a été choisi pour faire partie du panel des 15 membres de la CIJ chargés d'instruire l'affaire.

Cette nomination a suscité de vives critiques de la part des membres de la coalition gouvernementale, M. Barak étant considéré comme l'une des figures de proue du mouvement de protestation contre la réforme judiciaire.

Les responsables de l'administration Biden se sont joints à Israël pour rejeter les accusations de génocide, que le secrétaire d'État Antony Blinken a qualifiées de "particulièrement exaspérantes, étant donné que ceux qui attaquent Israël - le Hamas, le Hezbollah, les Houthis, ainsi que leur soutien, l'Iran - continuent d'appeler ouvertement à l'anéantissement d'Israël et à l'assassinat massif de juifs".

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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