Une région en mutation : réflexions sur la situation en Syrie et le rôle d’Israël
Depuis 36 ans que je vis en Israël, j’ai été témoin de nombreuses transformations dans notre région. Les défis géopolitiques, sécuritaires, et humanitaires se sont succédé, mais il semble que la situation actuelle n’a jamais été aussi instable et préoccupante. Les frappes récentes de Tsahal en Syrie, visant plus de 250 cibles en seulement 48 heures, rappellent avec force la complexité de la réalité dans laquelle Israël évolue.
L’opération israélienne a infligé des dégâts majeurs au régime de Bachar al-Assad : bases militaires, systèmes antiaériens, entrepôts d’armes et sites de production ont été détruits. Si l’action militaire était nécessaire pour affaiblir un régime extrémiste, il est difficile de ne pas s’interroger sur ce qui pourrait suivre. L’histoire récente nous enseigne que le renversement d’un dictateur n’aboutit pas toujours à une stabilité durable. Qui remplacera Assad ? La crainte est légitime que ce régime totalitaire soit simplement substitué par un autre, tout aussi extrémiste, voire pire.
En Syrie, les "rebelles" ne sont pas des alliés de la paix. Beaucoup d'entre eux appartiennent à des factions jihadistes prêtes à s'en prendre aux chrétiens de la région et, probablement, à Israël à l’avenir. Ces groupes représentent une menace grave et immédiate. Ils cherchent à s'emparer des armes laissées derrière par le régime d’Assad, des armes qui pourraient être utilisées contre des civils innocents ou des forces alliées à la stabilité dans la région.
Dans ce contexte, le rôle de Tsahal devient encore plus crucial. Non seulement Israël doit se défendre contre les menaces directes, mais il doit aussi veiller à ce que ces armes sophistiquées ne tombent pas entre de mauvaises mains. Cela représente un fardeau immense. Pourtant, il semble souvent qu’Israël soit seul à porter ce poids, tandis que le reste du monde détourne les yeux.
Pourquoi cette indifférence internationale ? Les frappes en Syrie ne sont pas simplement des actes de défense nationale. Elles font partie d’un effort plus large pour maintenir un semblant d’équilibre dans une région en proie au chaos. Pourtant, peu de nations reconnaissent cette réalité, et encore moins prennent des mesures concrètes pour y contribuer.
Israël ne peut pas être le seul rempart contre la montée des régimes extrémistes et la prolifération des armes dangereuses au Moyen-Orient. Il est grand temps que la communauté internationale prenne conscience de l’ampleur de la menace et soutienne les efforts visant à protéger non seulement Israël, mais également la stabilité régionale et mondiale.
En attendant, Tsahal continue de faire face aux défis avec courage et détermination. Mais la question demeure : combien de temps Israël pourra-t-il supporter seul ce fardeau ?
En tant que croyants, nous avons aussi un rôle à jouer. Il est vital de prier pour Israël, pour la protection de ses habitants et de ses soldats, mais aussi pour la stabilité de tout le Moyen-Orient. Que nos prières s’élèvent pour la paix dans cette région tourmentée, afin que les dirigeants soient guidés par la sagesse et que la violence cède la place à une véritable réconciliation. N’oublions pas que même dans les heures les plus sombres, la lumière de l’espérance peut briller grâce à notre foi et notre engagement spirituel.
Rafael Perrodin, né en France en 1959 d’une mère juive algérienne et d’un père français, vit en Israël depuis 1984 avec sa femme et leurs six enfants, tous citoyens israéliens. Juif messianique, il croit en Yéshoua (Jésus) comme le Messie d’Israël et le Sauveur de ceux qui se tournent vers Lui pour aller au Père. En 2010, il a miraculeusement survécu à une rupture d’anévrisme cérébral qui l’a plongé dans le coma et nécessitait une intervention chirurgicale d’urgence. Aujourd’hui, guéri, Rafael continue d’être un témoin vivant de ce miracle et de partager sa foi.