Un nouveau sondage montre que la majorité des Israéliens arabes s'identifient à l'État d'Israël après le 7 octobre
Un nouveau sondage publié cette semaine par l'Institut israélien de la démocratie montre que les citoyens arabes israéliens s'identifient massivement à Israël et soutiennent les efforts de volontariat civil, à la suite de l'invasion et de l'attaque du 7 octobre contre Israël.
Une majorité écrasante des personnes interrogées (86,5 %) soutient la participation des Arabes israéliens aux efforts de volontariat civil pendant la guerre actuelle, comme l'aide aux personnes évacuées du nord et du sud d'Israël et l'assistance médicale, selon l'enquête publiée mardi.
Deux tiers (65%) des Arabes israéliens ont répondu qu'ils se sentaient "partie prenante de l'État d'Israël et de ses problèmes".
Il y a six mois à peine, en juin, moins de la moitié des Arabes israéliens s'identifiaient à Israël.
La communauté druze est celle qui s'identifie le plus à l'État juif (80 %), les chrétiens venant en deuxième position (73 %) et les musulmans en troisième (62 %).
Les Arabes israéliens vivant dans la région du Néguev, dans le sud d'Israël, éprouvent un sentiment d'appartenance plus fort : 73 % de la population arabe de cette région, composée essentiellement de Bédouins, s'identifient à Israël, contre 64 % dans la région de Galilée, dans le nord d'Israël, et 60 % dans le centre d'Israël.
Dans son rapport, l'Institut israélien de la démocratie (IDI) explique : "Cette constatation peut s'expliquer par le fait que les habitants du Néguev sont les plus proches de la guerre à Gaza et que les habitants arabes des villes mixtes d'Israël sont en étroite interaction quotidienne avec les Juifs."
Le degré d'identification à l'État varie également en fonction de l'âge. Quelque 76 % des Israéliens arabes âgés de 55 ans et plus, 68 % des 35-54 ans et 57 % des 18-34 ans s'identifient à l'État juif.
L'éducation joue également un rôle important : les Arabes israéliens qui n'ont pas terminé leurs études secondaires ressentent un lien plus fort avec Israël (75 %) que ceux qui ont terminé leurs études secondaires (71 %) et ceux qui ont fait des études universitaires (54,5 %).
Malgré une plus grande identification à l'État juif, les relations entre Juifs et Arabes israéliens ont encore du chemin à faire. Parmi les personnes interrogées, 78 % ont déclaré que leurs relations avec les Israéliens juifs n'avaient pas changé depuis le massacre du 7 octobre, tandis que 54 % ont indiqué qu'ils ne se sentaient pas à l'aise lorsqu'ils entraient dans des localités juives ou mixtes pour travailler ou faire des courses. En outre, 46 % ont déclaré ne pas se sentir à l'aise pour parler arabe dans les transports publics ou dans d'autres lieux avec des Juifs qu'ils ne connaissent pas. Quelque 71% des personnes interrogées ont affirmé ne pas avoir le sentiment de pouvoir s'exprimer librement sur les réseaux sociaux.
Une majorité d'Arabes israéliens (56 %) ont déclaré être d'accord avec la déclaration du chef du parti Ra'am d'Israël, Mansour Abbas, membre de la Knesset, qui a déclaré que les attentats du 7 octobre ne reflétaient pas les valeurs de la société arabe et de l'Islam.
Le sondage a également montré que 58 % des Arabes israéliens pensent que le Hamas et Israël sont également responsables des dommages causés aux civils à Gaza. À titre de comparaison, seuls 16 % d'entre eux estiment que le Hamas est exclusivement responsable et 14,5 % qu'Israël est exclusivement responsable.
Le sondage a été réalisé entre le 27 novembre et le 4 décembre auprès de 538 hommes et femmes interrogés par téléphone en arabe.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.