Netanyahu après l'appel téléphonique de Biden : Il n'y a aucun moyen d'éliminer le Hamas sans l'incursion de Rafah.
"La nécessité d'éliminer le Hamas ne fait l'objet d'aucun débat", déclare M. Netanyahou pour tenter d'atténuer les désaccords.
Après le premier appel téléphonique qu'il a tenu avec le Président américain Joe Biden depuis plus d'un mois, dans un contexte de désaccord public croissant entre eux, le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenté de mettre l'accent sur les convictions communes et de minimiser les désaccords tout en réitérant son insistance sur une offensive à Rafah.
"Nous avons un débat avec les Américains sur la nécessité d'entrer à Rafah, non pas sur la nécessité d'éliminer le Hamas, mais sur la nécessité d'entrer à Rafah", a déclaré M. Netanyahu lors d'une réunion de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, mardi.
Alors que M. Biden a jusqu'à présent exigé qu'Israël présente des "plans crédibles" sur la manière d'éviter de blesser des civils au cours de l'opération militaire de grande envergure prévue - sans pour autant l'exclure complètement - il a semblé exclure toute opération israélienne de grande envergure à Rafah.
"Nous avons un débat que je vais mettre sur la table, et nous le savons tous", a déclaré M. Netanyahu. "Nous ne voyons aucun moyen d'éliminer militairement le Hamas sans détruire les bataillons restants."
Selon les déclarations de M. Netanyahu et de Tsahal, quatre des six bataillons du Hamas encore intacts se trouvent à Rafah.
"Nous sommes déterminés à agir. Par respect pour le Président, nous nous sommes mis d'accord sur la manière dont il peut nous présenter ses idées, en particulier sur le plan humanitaire ; bien entendu, nous partageons pleinement ce désir de faciliter une sortie ordonnée de la population et la fourniture d'une aide humanitaire à la population civile", a poursuivi le Premier Ministre.
Selon le compte rendu de l'appel téléphonique de la Maison Blanche lundi soir, les dirigeants ont convenu qu'Israël enverrait une équipe à Washington pour "échanger des points de vue et discuter d'approches alternatives qui cibleraient les éléments clés du Hamas et sécuriseraient la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza sans opération terrestre d'envergure à Rafah".
Malgré cela, M. Netanyahu a déclaré qu'il avait "fait comprendre aussi clairement que possible au Président que nous étions déterminés à achever l'élimination de ces bataillons à Rafah, et qu'il n'y avait aucun moyen d'y parvenir sans une incursion terrestre".
M. Netanyahou a également justifié la nécessité d'une incursion à grande échelle dans la ville, arguant que l'élimination militaire du Hamas est une condition nécessaire pour gagner la guerre.
Nous ne pouvons pas le contourner ; nous ne pouvons pas non plus dire "Nous allons détruire 80 % du Hamas et en laisser 20 %", parce qu'à partir de ces 20 %, ils se réorganiseront et reprendront le contrôle de la bande de Gaza et - bien sûr - constitueront une nouvelle menace pour Israël".
"C'est pourquoi nous sommes déterminés à achever l'élimination du Hamas. Cela nécessite l'élimination des bataillons restants à Rafah et, bien sûr, des 1,5 bataillon dans les camps du centre [de la bande de Gaza]".
M. Netanyahu a réitéré son rejet catégorique des pressions internationales en faveur d'un cessez-le-feu. "Nous sommes - bien sûr - soumis à une pression internationale croissante, que nous rejetons afin d'atteindre les objectifs de la guerre", a-t-il déclaré.
"Nous menons une double campagne, militaire et diplomatique. La lutte diplomatique nous donne le temps et les ressources nécessaires pour atteindre tous les résultats de la guerre", a souligné le Premier Ministre.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.