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L'émir du Qatar accuse Israël de "génocide" et déclare que le temps est compté pour le retour des otages

L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani (Photo : Shutterstick)

L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a déclaré que le temps était compté pour obtenir la libération des otages israéliens à Gaza.

"Nous sommes engagés dans une course contre la montre pour rendre les otages à leurs familles et, dans le même temps, nous devons œuvrer pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien", a déclaré l'émir lors d'un dîner d'État organisé en France mardi soir.

Il a poursuivi en accusant Israël de commettre un "génocide" à Gaza.

"Le monde assiste à un génocide du peuple palestinien. La faim, les déplacements forcés, les bombardements sauvages sont utilisés comme des armes. Et la communauté internationale n'a toujours pas réussi à adopter une position unifiée pour mettre fin à la guerre à Gaza et assurer le strict minimum de protection pour les enfants, les femmes et les civils", a déclaré l'émir, accompagné de son traducteur.

M. Al Thani, qui a accédé au trône en 2013, a fait ces remarques lors de sa première visite d'État en France depuis son accession au pouvoir.

Le Qatar a joué un rôle central en tant que médiateur dans les négociations visant à libérer les otages israéliens enlevés à Gaza par les terroristes du Hamas le 7 octobre, ce que les Israéliens appellent le "Shabbat noir".

Ce jour-là, environ 3 000 terroristes palestiniens ont pris d'assaut la frontière depuis Gaza, envahissant les communautés du sud d'Israël et commettant d'horribles atrocités, notamment des meurtres, des tortures, des viols et des enlèvements dans la bande de Gaza.

Le Qatar a joué le rôle de médiateur dans les négociations bien qu'il ait accueilli de hauts dirigeants du Hamas et qu'il ait apporté un soutien financier à l'organisation terroriste, puisqu'il financerait le Hamas à hauteur d'au moins 360 millions de dollars par an.

Le discours de l'émir en France a été prononcé alors que les médias internationaux ont rapporté que le président américain Joe Biden était optimiste quant à la possibilité de parvenir à un accord sur les otages et à un cessez-le-feu avant le Ramadan, qui commence le 10 mars.

"J'espère que d'ici lundi prochain [4 mars], nous aurons un cessez-le-feu", a déclaré M. Biden à la presse.

De hauts responsables israéliens se sont montrés beaucoup moins optimistes, déclarant que la proposition d'accord convenue à Paris par les médiateurs israéliens, américains, égyptiens et qataris vendredi "ne correspond pas aux exigences du Hamas".

Mardi, cependant, la chaîne publique israélienne a cité un responsable israélien qui s'est dit "très prudemment optimiste" après que la chaîne de télévision a déclaré que le Qatar avait informé Israël de la réponse du Hamas à certaines parties de l'accord proposé. Le fonctionnaire a toutefois souligné qu'il y avait encore "d'importants écarts" entre les deux parties.

Selon un rapport publié mardi par Channel 12 news, les États-Unis ont proposé un accord qui impliquerait un cessez-le-feu de six semaines et la libération de 40 otages israéliens de Gaza. En échange, Israël devrait libérer environ 400 prisonniers de sécurité palestiniens qui purgent actuellement des peines dans les prisons israéliennes.

L'accord propose en particulier la libération de 21 prisonniers palestiniens en échange des sept femmes israéliennes qui auraient dû être libérées au cours de la dernière trêve, mais que le Hamas a refusé de libérer au dernier moment.

Quatre-vingt-dix autres prisonniers de sécurité, dont quinze sont considérés par Israël comme de grands terroristes ayant du sang sur les mains, y compris plusieurs meurtriers de masse, seraient libérés en échange de cinq femmes soldats israéliennes retenues en otage.

En outre, 90 prisonniers palestiniens seraient libérés en échange de 15 hommes de plus de 50 ans retenus en otage.

Enfin, 156 autres prisonniers seraient échangés contre 13 otages israéliens de sexe masculin qui seraient malades ou blessés.

Le dernier cycle de négociations inclurait 40 prisonniers de sécurité palestiniens qui ont été libérés en 2011 (dans le cadre de l'accord sur la libération des otages du soldat Gilad Shalit des FDI), mais qui ont été arrêtés à nouveau après avoir mené d'autres activités terroristes. On ne sait pas si les terroristes qui ont participé au massacre du 7 octobre seraient inclus dans cette vague de libération d'"otages contre prisonniers".

Selon les médias israéliens, le Hamas n'a pas fourni les noms des otages de Gaza qui sont encore en vie, bien que le gouvernement israélien pense qu'un quart des 134 otages encore à Gaza sont déjà morts. En outre, le Hamas n'aurait pas fourni de liste des terroristes dont il exige la libération dans le cadre de l'accord.

Des sources israéliennes affirment que les négociations ne peuvent avancer sans ces deux éléments d'information.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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