Réfutation juridique à la Chambre préliminaire de la CPI - Décision contre les dirigeants israéliens du 21 novembre 2024
La décision de la Cour pénale internationale d'émettre des mandats d'arrêt à l'encontre de dirigeants israéliens présente de profondes lacunes en matière de juridiction, de preuves et de raisonnement juridique qui invalident ses conclusions.
La revendication juridictionnelle fondamentale de la CPI repose sur le statut d'État de la Palestine - une prémisse qui ne satisfait pas à l'examen fondamental du droit international. La Palestine ne dispose pas des éléments essentiels d'un État selon la Convention de Montevideo de 1933 : elle ne possède pas de territoire défini sous contrôle souverain, n'a pas de gouvernement effectif exerçant son autorité et ne peut pas mener des relations étrangères de manière indépendante. La désignation de la Palestine comme « État observateur non membre » par l'Assemblée générale des Nations unies en 2012 n'a aucun poids juridique dans la détermination de la qualité d'État, puisqu'il s'agit simplement d'une mesure administrative interne des Nations unies et non d'une attribution de souveraineté.
La prétendue adhésion de la Palestine au Statut de Rome en 2015 était donc juridiquement nulle, car seuls les États souverains peuvent devenir parties au Statut. Ce défaut de compétence à lui seul rend les actions de la CPI ultra vires et sans fondement juridique.
La Palestine n'a rempli aucune des conditions nécessaires à l'établissement d'un État de facto. La Palestine n'a pas de population permanente sur laquelle elle exerce un contrôle. La Palestine n'a pas non plus de titre souverain sur un territoire défini. L'Autorité nationale palestinienne est un gouvernement intérimaire et ne remplit pas le troisième critère d'un gouvernement indépendant.
En qualifiant la présence israélienne d'« occupation », la CPI ignore les principes fondamentaux du droit international. Les droits territoriaux d'Israël découlent du mandat de 1922 de la Société des Nations pour la Palestine, qui reconnaissait le lien historique du peuple juif avec la terre et son droit d'y reconstituer son foyer national. En vertu du principe établi de l'uti possidetis juris, Israël a hérité des frontières du mandat lors de son indépendance en 1948. Cette doctrine, largement reconnue en droit international, garantit la stabilité en transformant les frontières administratives en frontières internationales au moment de l'indépendance.
La base probante des accusations de la CPI semble remarquablement mince. La décision de la Chambre préliminaire de classer les mandats d'arrêt comme « secrets » soulève de sérieuses inquiétudes quant à la régularité de la procédure et à la transparence. Sans accès aux preuves sous-jacentes, ni les accusés ni la communauté internationale ne peuvent évaluer correctement le bien-fondé des accusations. Ce secret nuit particulièrement à la crédibilité d'allégations graves telles que « la famine comme méthode de guerre » et « les crimes contre l'humanité ».
Le traitement de l'aide humanitaire par la Cour démontre une incompréhension fondamentale des faits et du droit. Israël a toujours autorisé l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, en coordination avec les organisations internationales, tout en maintenant les mesures de sécurité nécessaires. La suggestion de la CPI selon laquelle le contrôle de sécurité des cargaisons d'aide constitue une « famine comme méthode de guerre » ignore à la fois le droit souverain d'Israël d'empêcher la contrebande d'armes et sa facilitation réelle de l'aide humanitaire.
La conclusion de la Chambre concernant le fait de « diriger intentionnellement des attaques contre la population civile » ne repose que sur deux incidents non spécifiés, ce qui met en évidence le manque de preuves à l'appui d'une accusation aussi grave. Cette approche sélective des preuves, combinée au fait que la Cour n'a pas abordé la question de l'intégration systématique par le Hamas de moyens militaires dans des infrastructures civiles, révèle un parti pris inquiétant dans l'analyse de la CPI.
L'orientation unilatérale de la CPI devient particulièrement évidente dans son traitement des dirigeants du Hamas. Alors qu'elle a délivré de nombreux mandats à l'encontre de dirigeants civils israéliens, la Cour a fait preuve d'une remarquable retenue à l'égard de la structure de commandement militaire du Hamas, ne délivrant qu'un seul mandat malgré d'abondantes preuves de crimes de guerre, notamment le ciblage délibéré de civils, l'utilisation de boucliers humains et la torture de captifs.
L'interprétation de la Chambre de la « responsabilité civile supérieure » démontre une incompréhension préoccupante des opérations militaires dans les scénarios de guerre urbaine. Les opérations militaires modernes, en particulier contre les organisations terroristes qui opèrent délibérément à partir de zones civiles, exigent un équilibre complexe entre la nécessité militaire et la protection des civils. L'analyse simpliste de la CPI ne tient pas compte de ces réalités opérationnelles.
En outre, le calendrier de la CPI et les poursuites sélectives soulèvent de sérieuses questions quant à la motivation politique. La précipitation de la Cour à délivrer des mandats alors que les combats se poursuivent, sur la base d'informations partielles et sans attendre la conclusion des enquêtes internes israéliennes, suggère un résultat prédéterminé plutôt qu'une justice impartiale.
En conclusion, la décision de la CPI constitue une entorse préoccupante aux principes établis du droit international. Ses excès juridictionnels, son opacité procédurale, ses lacunes en matière de preuves et ses poursuites sélectives sapent à la fois sa crédibilité et la cause de la justice internationale. Au lieu de contribuer à la paix et à la responsabilisation, cette décision risque de délégitimer le rôle important que les tribunaux internationaux devraient jouer dans la lutte contre les véritables crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Aurthur est journaliste technique, rédacteur de contenu SEO, stratège marketing et développeur web indépendant. Il est titulaire d'un MBA de l'Université de gestion et de technologie d'Arlington, en Virginie.