Les Nations unies exigent d'Israël qu'il se retire dans les frontières d'avant 1967 dans un délai d'un an, ce qui limite la capacité d'Israël à lutter contre le terrorisme.
Israël devrait ignorer la résolution, mais pourrait prendre des mesures de rétorsion contre l'Autorité palestinienne
L'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a adopté à une écrasante majorité une résolution palestinienne non contraignante appelant Israël à "mettre fin sans délai à sa présence illégale dans les territoires palestiniens occupés" dans un délai d'un an, sous peine d'en subir les conséquences, y compris des embargos.
La résolution demande à Israël de se retirer de tous les territoires saisis après la guerre des six jours de 1967, y compris Jérusalem-Est. Israël a toujours soutenu que ces territoires étaient nécessaires à sa défense et à sa sécurité.
La résolution de l'AGNU demande également aux États membres de s'abstenir de vendre à Israël des équipements militaires ou des armes susceptibles d'être utilisés dans les territoires palestiniens et appelle au boycott des produits fabriqués dans les colonies israéliennes de Judée et de Samarie.
La résolution, la première proposée par la délégation palestinienne depuis qu'elle s'est vu accorder des privilèges diplomatiques en mai, a été approuvée par 124 nations votant pour, 14 contre et 43 abstentions.
Les 14 États membres de l'ONU qui ont voté contre la motion de l'AGNU sont l'Argentine, la République tchèque, Fidji, la Hongrie, Israël, le Malawi, la Micronésie, Nauru, Palau, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Paraguay, Tonga, Tuvalu et les États-Unis.
Parmi les 43 pays qui se sont abstenus, on trouve des nations qui ont récemment décidé de ne pas vendre d'armes à Israël, notamment l'Australie, le Canada, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
À la suite du vote, Oren Marmorstein, porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, a publié un message sur le site 𝕏, qualifiant le vote de "décision faussée, déconnectée de la réalité, qui encourage le terrorisme et compromet les chances de paix".
The political theater called the General Assembly today adopted a distorted decision that is disconnected from reality, encourages terrorism and harms the chances for peace. This is what being disconnected looks like; this is what cynical international politics looks like.
— Oren Marmorstein (@OrenMarmorstein) September 18, 2024
The… pic.twitter.com/K5ITkVTnd5
M. Marmorstein a notamment reproché à la résolution d'ignorer la question du terrorisme palestinien visant les civils israéliens. La résolution ne mentionne pas les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre, ni la guerre de Gaza qui en découle.
"La décision de l'Assemblée générale soutient et renforce l'organisation terroriste du Hamas et l'État terroriste iranien qui la soutient", a déclaré M. Marmorstein.
"La résolution envoie le message que le terrorisme est payant et qu'il permet d'obtenir des résolutions internationales."
L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Danny Danon, a qualifié le vote de "décision honteuse qui soutient le terrorisme diplomatique de l'Autorité palestinienne".
The General Assembly just approved the Palestinian resolution calling for sanctions and an arms embargo against Israel.
— Danny Danon 🇮🇱 דני דנון (@dannydanon) September 18, 2024
This is a shameful decision that backs the Palestinian Authority’s diplomatic terrorism.
Instead of marking the anniversary of the October 7 massacre by… pic.twitter.com/ca0M9Bun3N
Il a condamné l'organisation mondiale pour avoir refusé d'appeler à la libération des otages.
Les décisions de l'Assemblée générale des Nations unies ne sont pas juridiquement contraignantes, mais sont considérées comme l'expression des opinions des dirigeants mondiaux.
On s'attend généralement à ce qu'Israël ignore les termes de la résolution ; cependant, il a déjà menacé de cesser toute coopération avec l'Autorité palestinienne (AP) si la résolution était maintenue.
Le ministre des affaires étrangères, Israël Katz, a averti l'Autorité palestinienne qu'il répondrait en nature en se basant sur le libellé de la résolution.
"Si l'Autorité palestinienne agit contre Israël en contradiction totale avec les engagements qu'elle a pris dans le cadre des accords intérimaires qui ont été signés, Israël agira de la même manière et mettra fin à toute coopération avec l'AP et provoquera sa dissolution", a déclaré M. Katz au début du mois.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.