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Les FDI changent de stratégie pour l'incursion à Rafah en raison de l'évacuation d'un million de civils et de la pression internationale

Des Palestiniens évacués de Rafah font la queue pour recevoir de l'eau potable, à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 20 mai 2024. (Photo : Abed Rahim Khatib/Flash90)

L'armée israélienne a considérablement réduit la majorité des forces du Hamas depuis le début de la guerre le 7 octobre. Toutefois, l'armée israélienne signale qu'il reste encore quatre brigades opérationnelles du Hamas, actuellement positionnées à Rafah, près de la frontière sud de la bande de Gaza avec l'Égypte.

Une incursion des forces de défense israéliennes à Rafah a été compliquée par la présence d'environ un million de civils palestiniens dans la région, que les terroristes du Hamas ont utilisés comme boucliers humains.

Malgré cela, les forces de défense israéliennes ont réussi à évacuer environ 950 000 habitants de la ville méridionale au cours des deux dernières semaines, depuis le 6 mai. La majorité des civils restants, soit environ 300 000 à 400 000 personnes, sont concentrés dans la zone de Tel al-Sultan, près de la côte méditerranéenne de Gaza. La plupart des civils de Gaza ont été évacués vers al-Muwasi, une zone définie par Israël comme une "zone humanitaire protégée".

L'administration Biden avait précédemment estimé qu'il faudrait plusieurs mois pour évacuer la majeure partie de la population civile de la zone de Rafah. La Maison Blanche s'est opposée à une opération majeure des FDI à Rafah en raison de la présence de nombreux civils. Toutefois, la réalité sur le terrain évolue rapidement, la plupart des civils ayant été évacués, selon certaines informations.

Début mai, les forces israéliennes se sont emparées du point de passage de Rafah, à la frontière entre Gaza et l'Égypte. Ce point de passage est considéré comme stratégique, car il s'agirait de la seule porte d'entrée du Hamas vers le monde extérieur. Plus important encore, le Hamas utiliserait le point de passage de Rafah et ses tunnels frontaliers pour faire passer en contrebande des armes et d'autres matériels afin de maintenir son autorité sur la bande de Gaza.

La prise du point de passage de Rafah par les FDI est intervenue quelques jours seulement après que des terroristes du Hamas ont tué quatre soldats des FDI et blessé dix Israéliens lors d'un barrage de roquettes contre le poste frontière de Keren Shalom, qu'Israël avait rouvert pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza.

L'armée israélienne contrôlerait environ 30 % de Rafah, ainsi que la majeure partie du corridor de Philadelphie, une étroite bande de terre d'importance stratégique qui sépare Gaza de l'Égypte. En contrôlant cette zone, Israël peut désormais empêcher plus efficacement le Hamas d'introduire clandestinement des armes dans l'enclave côtière.

Selon un article de l'analyste politique David Ignatius publié lundi dans le Washington Post, Israël aurait annulé sa grande opération prévue à Rafah en raison de la pression internationale. À la place, l'armée israélienne lancera une opération plus limitée avec deux divisions des FDI, qui rencontrera probablement moins d'opposition de la part de l'administration Biden.

L'administration Biden a demandé à plusieurs reprises au gouvernement israélien de présenter un plan d'après-guerre viable pour Gaza. Toutefois, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est montré réticent à discuter d'une quelconque proposition pour l'avenir de Gaza, en raison, semble-t-il, de l'opposition des membres d'extrême droite de son gouvernement.

Ignatius affirme également que des responsables anonymes de la défense israélienne ont, en principe, accepté le plan proposé par les États-Unis pour l'après-guerre à Gaza.

"Il comprendra une force de sécurité palestinienne issue en partie du personnel administratif de l'Autorité palestinienne à Gaza. Cette force palestinienne sera supervisée par un conseil de direction composé de notables palestiniens, soutenu par des États arabes modérés tels que l'Égypte, la Jordanie, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite", a écrit M. Ignatius.

"Certains responsables israéliens - mais pas le Premier ministre Benjamin Netanyahu - acceptent que cette entité dirigeante ait des liens avec l'Autorité palestinienne à Ramallah", a-t-il ajouté.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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