Des soldats de Tsahal tirent sur un véhicule "suspect" approchant à grande vitesse à la frontière israélo-égyptienne
Les Forces de défense israéliennes ont annoncé lundi que les troupes de l'IDF ont ouvert le feu sur un véhicule tout-terrain "suspect" après que le conducteur ait accéléré dans leur direction le long de la frontière méridionale entre l'Égypte et Israël. Le conducteur a rapidement pris la fuite et les forces israéliennes sont à la recherche du suspect.
Un soldat israélien aurait été légèrement blessé.
Cet incident s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les forces de défense israéliennes pour mettre un terme à la contrebande de drogue entre l'Égypte et l'État d'Israël.
Au fil des ans, des gangs criminels de la péninsule égyptienne du Sinaï ont tenté, avec plus ou moins de succès, de faire passer de la drogue et d'autres marchandises illégales dans le désert israélien du Néguev.
En janvier, les FDI ont empêché une vingtaine de criminels du côté égyptien de la frontière d'introduire de la drogue en Israël, blessant ainsi une soldate des FDI.
Les incidents le long de la frontière égypto-israélienne ne se limitent pas aux bandes criminelles. Bien que les deux pays soient officiellement en paix depuis 1979, la population égyptienne nourrit d'importants sentiments anti-israéliens et anti-juifs, ce qui a parfois affecté les relations en matière de sécurité.
En juin 2023, l'officier de police égyptien Mohammed Salah Ibrahim a assassiné trois soldats israéliens qui gardaient une section de la frontière égypto-israélienne. Bien qu'Ibrahim ne soit pas officiellement affilié à un groupe extrémiste, il portait un Coran au moment de l'attaque. À l'époque, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est engagé à enquêter sur l'incident. L'armée israélienne a ensuite nommé le général de division des FDI, Nimrod Aloni, pour diriger l'enquête sur ce qui a été décrit comme des défaillances "systématiques" le long de la frontière entre l'Égypte et Israël.
La guerre entre les forces israéliennes et l'organisation terroriste Hamas à Gaza a entraîné une augmentation des tensions entre les gouvernements égyptien et israélien. Alors que le Hamas est une émanation idéologique des Frères musulmans radicaux qui menace l'administration laïque de l'Égypte, Le Caire s'est opposé à une présence militaire israélienne dans le corridor Philadelphie, à la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza.
Le Hamas a fait passer en contrebande de grandes quantités d'armes et de biens à double usage à travers cette zone frontalière stratégique de l'Égypte vers la bande de Gaza. Le chef d'état-major de l'armée égyptienne, le général de corps d'armée Ahmed Fathy Khalifa, a récemment effectué une visite surprise du côté égyptien qui surplombe le corridor de Philadelphie.
Le Hamas continue d'exiger qu'Israël retire ses troupes de la région, mais le gouvernement israélien s'est jusqu'à présent opposé à un retrait total du corridor de Philadelphie.
M. Netanyahou a récemment averti qu'un retrait israélien de la zone permettrait au Hamas de se réarmer et de mener d'autres attaques du type de celle du 7 octobre en Israël.
Certains commentateurs ont accusé l'Égypte de jouer un double rôle dans le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël et dans les négociations sur la libération des otages. Ils affirment que le Caire a bénéficié financièrement des opérations de contrebande menées par le Hamas depuis l'Égypte vers Gaza.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.